10 Septembre 2016 Il y a 8 ans
le Forum de l’Académie Politique et la Konrad-Adenauer-Stiftung ont le plaisir de vous informer du lancement de l’appel à contributions pour le colloque international sous le thème :«Enjeux et défis de la mondialisation pour les pays en développement»
Ce colloque aura lieu à Gammarth, les 21 et 22 octobre 2016.
Les vagues de protestations, voire les révolutions, qui ont affecté plusieurs pays de la région « Moyen Orient et Afrique du Nord » (MENA) depuis 2011 ont été engendrées, en grande partie par les inégalités, la pauvreté et la recrudescence du chômage. Certes, la région n’est pas homogène quant aux ressources et au niveau du développement humain ; il n’en reste pas moins que la plupart des pays qui la composent restent confrontés aux mêmes exigences et ce malgré leur insertion plus ou moins active dans la mondialisation.
Il faut rendre plus d’efficience à l’économie, en redéfinissant le rôle de l’Etat, en réformant la fonction publique pour améliorer le climat des affaires et en instaurant un cadre juridique et réglementaire transparent plus à même d’encourager l’investissement privé. Il faut accorder au vecteur essentiel de l’économie, à savoir le secteur bancaire, toute l’importance qu’il mérite et ce en assainissant, en restructurant et en modernisant le marché des capitaux et les institutions financières. Il faut mettre en œuvre des stratégies participatives de réduction des inégalités entre les régions et les groupes sociaux, de développement de la bonne gouvernance, de protection de l’environnement et de promotion de l’identité culturelle. Il faut établir des stratégies sécuritaires pour mettre fin au terrorisme, aux trafics illégaux et au crime organisé.
Les pays en développement, en particulier ceux de la région MENA peuvent-ils relever les défis dans le contexte de mondialisation qui prévaut dans le monde actuel ?
Certes, la mondialisation peut être porteuse d’un grand nombre d’opportunités pour les pays en développement et ceci grâce, entre autres, à l’accès facile au marché des capitaux, à l’information et aux nouvelles technologies. Certes, elle favorise le rapprochement des peuples grâce aux échanges culturels, aux activités de loisirs et aux élans de solidarité en cas de catastrophes ou de crises. Mais, autant la mondialisation offre des promesses de croissance et de contacts fructueux, autant elle accroît les risques d’instabilité et de marginalisation.
En effet, il y a lieu de se demander si les contestations et les révolutions qui secouent la région MENA ne découlent pas d’une mondialisation agressive qui aurait déjà engendré une profonde tension entre loi globale et ordres locaux, le marché prenant de plus en plus le pas sur le politique, affaiblissant ainsi l’Etatnation et faisant subir à une grande partie de la population l’exclusion, la violence et le repli sur soi. Une mondialisation qui accroît le contraste entre une élite mondialisée et hyper mobile et le reste de la population bloqué dans le local et acculé à n’apprendre du travail que ce qui est toujours flexible, temporaire et souvent sous payé.
Certes, l’insertion de la région dans la mondialisation, qui est à la fois commerciale, financière, militaire et culturelle, reste inégale d’une zone à l’autre et d’un pays à l’autre, mais, elle est partout en position plus subordonnée qu’active. Qui plus est, elle est marquée par l’un des conflits politiques les plus tenaces de notre époque, ainsi que par de virulentes rivalités géopolitiques et économiques entre grandes puissances ; ce qui génère, immanquablement une sensibilité de plus en plus forte aux crises mondiales.
Mais, face à cette position plutôt critique vis-à-vis de la mondialisation, d’aucuns pensent que celle-ci s’impose, en fait, à nous sans que nous ayons d’autre alternative pour l’avenir que l’intégration tous azimuts dans l’économie mondiale. D’ailleurs, dans sa publication de 2016 de l’indice de mondialisation économique, sociale et politique, l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich classe le Maroc, l’Egypte et la Tunisie, respectivement aux 1ère, 4ème et 5ème places en Afrique, mais, seulement respectivement aux 57ème, 66ème et 81ème places dans le monde (sur 192 pays) ; sachant que les dimensions sont mesurées selon plusieurs critères, dont, notamment, les flux touristiques, les flux d’informations transfrontaliers, l’adhésion culturelle aux grands courants mondiaux, le nombre d’ambassades et d’organisations internationales installées dans le pays, le nombre d’accords bilatéraux, etc.
Ainsi, ne profitant pas encore assez des opportunités qu’offre la mondialisation, les pays de la région sont appelés, selon ce point de vue, à adopter, sans complexe, une politique plus libérale qui sauvegarderait, toutefois, le contrôle de l’Etat sur des secteurs jugés stratégiques.
C’est pour débattre de ces questions qui préoccupent de nos jours, gouvernements, partis politiques, société civile et opinion publique, que l’association « Forum de l’Académie Politique » (FOAP) et l’organisation allemande « Konrad Adenauer Stiftung » (KAS) appellent économistes, financiers, juristes, sociologues, historiens et chercheurs d’autres horizons à prendre part à un colloque international qui se tiendra à Tunis, sous le titre : « Enjeux et défis de la mondialisation pour les pays en développement. Le cas de la région MENA ».
A titre indicatif, nous proposons les axes de réflexion suivants :
10 septembre 2016 : dernier délai pour la soumission des propositions de participation.
10 octobre 2016 : annonce du programme
Forum de l’Académie Politique (FOAP) : info@foap.tn
Konrad Adenauer Stiftung (KAS) Slim.Jaoued@kas.de
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Appel à candidatures Publié sur Jamaity le 25 août 2016
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