18 Février 2022 Il y a 3 ans
Expert.e en capitalisation
(Grand Tunis)
« IMCAN – Prévention de l’extrémisme violent et promotion de la cohésion sociale dans les groupes à risque d’exclusion sociale »,
financé par l’Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement (AECID) à travers l’appel à projets 2019/PRYC/000380
LIGNES DIRECTRICES POUR LES DEMANDEURS.EUSE DE L’APPEL A SERVICES
Date limite de soumission : 17 février
Avant 23:59 (heure locale de la Tunisie)
En Tunisie, la notion d’extrémisme violent a été liée de manière presque exclusive au terrorisme djihadiste. Depuis les attaques terroristes de 2012, et le ralliement de milliers de Tunisiens à des groupes terroristes dans les zones de conflit en Irak et en Syrie, de nombreuses mesures ont été mises en place tant au niveau de la société civile que des institutions pour y répondre, de façon plus ou moins efficace.
Le gouvernement tunisien a principalement organisé la lutte contre le terrorisme autour d’actions sécuritaires et souvent répressives, dont l’efficacité n’est pas encore prouvée, comme l’explique Amnesty International dans cette vidéo.
Les organisations de la société civile ont, elles, développé des dispositifs de prévention basés essentiellement sur la promotion de la cohésion sociale, la lutte contre les inégalités et les discriminations et la défense des droits humains. Ainsi, elles espèrent répondre aux causes profondes qui engendrent l’extrémisme violent, à tous les niveaux et dans toutes ses formes.
Parmi les cibles, la jeunesse tunisienne, et en particulier les jeunes femmes, comme groupes sociaux particulièrement touchés par le chômage, la pauvreté, la marginalisation et la perte de sens, sont potentiellement vulnérables – taux de chômage de plus de 40% chez les jeunes de 15 à 24 ans (40,4% chez les hommes et 41,6% chez les femmes).
Ceci s’est illustré notamment lors des manifestations de janvier 2021, regroupant principalement des jeunes parmi lesquels des mineurs. Les associations de défense des droits ont recensé environ 1500 arrestations en moins d’un mois, dont la grande majorité abusives et très violentes.
Dans un pays où près de 40% de la population a moins de 25 ans, et où les revendications sociales exprimées par ces derniers sont inaudibles, les risques d’augmentation des violences sont très élevés.
Dans le gouvernorat du Grand Tunis, ceux qui ont fait le choix de la délinquance en réponse à cette précarité sociale se retrouvent « pris en charge » par un système de de réinsertion mis en place par la Direction des Affaires Sociales, créée au sein de la DGPS en 1996. Cette dernière assure la tutelle des centres de prévention et d’intégration sociale qui sont de trois types : les Centres de Défense et d’intégration sociale (CDIS), les Centres d’encadrement et d’orientation sociale (CEOS) et les Centre sociaux d’observation de l’Enfance (CSOE).
Pour les autres jeunes victimes ou en risque d’exclusion sociale, les perspectives d’avenir ne semblent guère optimistes. Pourtant, qu’ils soient en CDIS ou ailleurs, la société civile tunisienne les accompagne et tente de les protéger en recréant de la cohésion sociale et en agissant pour la prévention des extrémismes violents.
C’est dans ce contexte que s’inscrit le projet IMCAN.
Le projet IMCAN est une initiative axée sur la prévention de la radicalisation et de la violence chez les jeunes hommes et jeunes femmes en risque d’exclusion sociale (RES) dans Grand Tunis. IMCAN vise à favoriser la (ré)insertion socio-économique de ces jeunes par la création d’opportunités pour leur pleine inclusion sociale. Pour cela, le projet a pour objectif (1) de renforcer et d’accompagner les centres publics de prévention et d’insertion sociale dans le meilleur accomplissement de leurs fonctions, et (2) de créer des opportunités pour l’amélioration de l’employabilité des jeunes femmes, jeunes hommes et celle de leurs familles par la mise en œuvre d’initiatives d’économie sociale et solidaire (ESS).
Afin d’aborder un phénomène aussi complexe de manière multidisciplinaire, IMCAN a été conçu par les partenaires suivants: deux organisations internationales spécialisées dans la consolidation de la paix et la PEV (NOVACT et Asamblea de Cooperación Por la Paz – ACPP) ; une organisation détentrice du prix Nobel de la Paix, clé dans la défense des droits de l’homme et de la cohésion sociale en Tunisie (Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme – LTDH); une association féministe agissant pour la défense des droits des femmes et de l’égalité des sexes en Tunisie (Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche et le Développement – AFTURD) ; une association spécialisée dans la lutte contre la radicalisation des jeunes et le renforcement de la résilience sociale par l’art et la culture en Tunisie (Mass’ART) ; et une association ayant parmi ses objectifs de contribuer au développement du secteur agricole à travers la promotion de l’ESS en se focalisant sur les femmes rurales (Appui aux Initiatives dans le Secteur Agricole – AISA).
Cette initiative pionnière pour la prévention de l’extrême violence, la promotion de la culture des droits de l’homme et l’équité entre les sexes vise à fournir des leçons et des recommandations précieuses pour d’éventuels futurs projets similaires. C’est pourquoi l’un des principaux produits du projet est un manuel capable de capitaliser les principales idées et leçons tirées de cette expérience innovante en Tunisie.
Capitalisation de l’expérience du programme des activités qui renforce le rôle des centres publics de prévention et d’insertion sociale et qui améliore l’employabilité des groupes à risque d’exclusion sociale, pour la prévention de l’extrémisme violent chez les jeunes et les femmes.
La mission consiste à :
En effet, le/la consultant.e aura pour principales tâches de répondre aux questions suivantes (liste non exahustive) :
Elle devra comporter à minima :
– Lecture des documents pertinents qui ont été produits durant la mise en place des expériences ;
– Séances de briefing avec les partenaires du projet ;
– Conception de guide de discussion et d’observation ;
– Observations directes ;
– Entretiens ou ateliers avec les parties prenantes ; et
– Rédaction du manuel et partage des résultats.
Un rapport final provisoire est produit à l’issue de la phase de terrain. Les porteurs du projet disposent ensuite de trois semaines à compter de la réception du rapport provisoire pour émettre ses commentaires et observations.
La mission est prévue pour durer 02 mois.
Date de démarrage provisoire : 18 février.
La/le.s chargé.e.s de cette mission obéit à une obligation de confidentialité : il.s/elle.s ne doit publier ou divulguer aucune information portée à sa connaissance dans le cadre du travail sollicité, à aucune personne non autorisée.
L’appel d’offre est ouvert à toute personne physique, organisation gouvernementale ou organisation non gouvernementale, centre de recherche ou université disposant d’une expertise dans la réalisation d’un processus de capitalisation, pour peu qu’une expertise dans les domaines suivants soit prouvée :
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Appel à consultants Publié sur Jamaity le 16 février 2022
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