31 Juillet 2020 Il y a 4 ans
Créée en 1992, Avocats Sans Frontières (ASF) est une organisation non gouvernementale internationale de droit belge, qui a pour mission de soutenir la réalisation d’une société juste et équitable et dans laquelle le droit est au service des groupes et des populations en situation de vulnérabilité. Son objectif principal est de contribuer à la mise en place d’institutions et de mécanismes permettant l’accès à une justice indépendante et impartiale, capable d’assurer la sécurité juridique et de garantir la protection et l’effectivité des droits fondamentaux pour tous. Elle met en place des activités très diverses pour garantir l’accès à la justice des plus vulnérables et la mise en place de systèmes légaux capables de les protéger.
ASF est engagée sur plusieurs axes d’intervention (accès à la justice, justice pénale internationale, lutte contre la torture, promotion des droits économiques et sociaux, défense des droits civils et politiques, soutien et protection des défenseurs des droits humains, etc.), et dispose de missions permanentes au Burundi, en Ouganda, en République Démocratique du Congo, au Maroc, en Tunisie, au Tchad et en République centrafricaine.
Active en Tunisie depuis février 2012, ASF vise à renforcer les acteurs de la société civile travaillant dans le secteur de l’aide légale, de la justice transitionnelle, et de la mise en place des réformes, afin de les aider à améliorer la qualité de leurs services et l’efficacité de leur action, et pour participer aux réformes de la justice entamée en Tunisie. C’est dans ce contexte que travaille actuellement la mission d’Avocats Sans Frontières en Tunisie, par la mise en œuvre de plusieurs projets en partenariat avec des acteurs tunisiens (ONG de droits humains et professionnels du droit). Il s’agit à la fois de les accompagner dans la réforme de la justice, dans la réalisation de la justice transitionnelle, dans le respect et la défense des droits humains, dans la protection des acquis constitutionnels, et dans la création de services d’aide légale accessibles et de qualité pour les personnes en situation de vulnérabilité.
ASF et ses partenaires ont mené des actions de plaidoyer qui ont contribué à l’adoption en février 2016 de la « loi 5 », modifiant la procédure de garde à vue. Cette réforme renforce la protection des personnes gardées à vue, entre autres par le droit à une assistance légale. Dès lors, l’action d’ASF s’est concentrée sur la mise en œuvre effective des dispositions de la nouvelle loi.
C’est dans cet objectif que le projet « Protéger les droits des personnes gardées à vue » a été conçu en partenariat avec la Ligue Tunisienne de défense des Droits de l’Homme et en étroite collaboration avec l’Ordre National des Avocats Tunisiens.
Le projet cible tout particulièrement les personnes exposées aux risques de violations de leurs droits notamment en leur facilitant l’accès aux services d’aide juridique, mais également à renforcer les capacités des acteurs de la société civile dans le monitoring du respect des procédures. Enfin, dans un objectif de durabilité, le projet entend poursuivre le dialogue avec les acteurs de la justice et les décideurs politiques.
1.Renforcer les capacités des membres élus de la ligue Tunisienne des droits de l’Homme sur la thématique de la loi 5
2.Renforcer les capacités des membres élus de la ligue Tunisienne des droits de l’Homme sur les techniques de monitoring des lieux de détention et de l’écriture des rapports
Les formations à assurer s’inscrivent dans le cadre du volet sensibilisation du projet « Garde à Vue – GAV » qui vise la protection des droits des personnes gardées à vue. Le contenu de la formation et la pédagogie utilisés devront permettre :
Partie loi 5:
Partie monitoring et rédaction de rapports de monitoring:
La formation est destinée aux membres élus de la ligue Tunisienne des droits de l’Homme, regroupés en 3 groupes (environ 75 personnes) selon la proximité géographique. Chaque groupe sera composé d’environ 25 personnes.
Méthodologie
Partie loi 5:
Le formateur/ la formatrice aura la mission de développer un matériel pédagogique relatif à la loi 5 complet, adapté au public cible en se focalisant sur des points spécifiques convenu avec ASF.
Partie monitoring et rédaction de rapports de monitoring:
Le formateur/ la formatrice aura la mission de développer un matériel pédagogique et une méthodologie relatifs au monitoring des lieux de détentions et à la rédaction des rapports d’observations.
Les formatrices/eurs devront proposer une/des notes méthodologiques à la mission d’ASF en Tunisie et à la LTDH avant le début des formations. Elles/ils devront développer le matériel pédagogique (module de formation et présentation PowerPoint…) pour la mise en œuvre de la formation.
La méthodologie doit tenir compte de plusieurs éléments, notamment :
Matériel pédagogique à fournir aux participant.e.s :
Un rapport de mission, selon la trame remise lors du briefing, au plus tard 15 jours après la fin de la formation.
19 jours :
La/le candidat.e souhaité.e doit avoir les compétences mentionnées ci-dessous :
Pour la partie monitoring/rédaction de rapport:
Pour la partie loi 5:
Compétences communes aux deux profils recherchés:
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Appel à consultants Publié sur Jamaity le 22 juillet 2020
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