25 ماي 2020 Il y a 5 ans
Suite à la révolution de 2011, la Tunisie a opéré de grandes réformes constitutionnelles, législatives et institutionnelles dans le domaine des droits et libertés coupant ainsi court à l’ancien héritage des violations commises sous l’ancien régime.
Ainsi, la Tunisie a procédé à la ratification d’importants instruments internationaux dans le domaine des droits humains y compris le Protocole facultatif à la Convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants (OPCAT). Cette ratification a ouvert la voie à la nécessité de l’harmonisation de l’arsenal juridique national avec les conventions internationales dument ratifiées et à la création d’institutions nationales des droits de l’Homme conformes aux normes internationales et aptes à garantir le respect et la protection des droits et libertés.
Cette volonté de réforme s’est vue concrétisée par la promulgation de la constitution de janvier 2014 qui a consacré tout un chapitre pour les droits et libertés, voué un autre chapitre aux instances constitutionnelles indépendantes comme garantes du processus démocratique et a énoncé le principe de non prescriptibilité du crime de la torture.
Cependant, malgré la grande avancée juridique, les instances indépendantes peinent, aujourd’hui, soit à effectuer correctement leur mission, soit à voir le jour.
Le manque de ressources, l’instabilité gouvernementale, l’indécision de la volonté politique et les différends politiques ont beaucoup influencé la création, la mise en place et le rendement de ces instances indépendantes ; L’instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) n’en étant pas épargnée.
Par ailleurs, l’INPT, le premier mécanisme pour la prévention de la torture dans la région arabe et en Afrique du nord, créé en vertu de la loi organique n° 2013-43 du 23 octobre 2013, a été confrontée à plusieurs difficultés depuis sa création : des ressources insuffisantes pour l’accomplissement de son mandat, des textes d’application non encore promulgués, un personnel administratif insuffisant, un grand besoin d’expertise et de renforcement des capacités pour les membres et le personnel.
Au vu de tous ces défis et opportunités, un appui considérable a été apporté par les partenaires techniques et financiers à l’INPT, afin que l’instance puisse accomplir correctement son mandat et concrétiser les objectifs de sa création.
L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), présente en Tunisie depuis 2011, a accompagné de près tout ce processus de réformes essentiellement dans le domaine de prévention et de lutte contre la torture et a été l’un des principaux partenaires techniques et financiers de l’INPT depuis sa mise en place à travers un programme d’appui à l’Instance nationale pour la prévention de la torture.
Titre du projet : Renforcer l’INPT pour faire avancer la prévention de la torture en Tunisie
Zones d’implémentation : Toute la Tunisie
Durée du projet : Octobre 2017 – Septembre 2022
Commanditaire :
L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) constitue la principale coalition internationale d’organisations non gouvernementales (ONG) luttant contre la torture, les exécutions sommaires, les disparitions forcées et tout autre traitement cruel, inhumain ou dégradant. L’OMCT peut se prévaloir d’un engagement de longue date et de relations étroites avec des représentants de la société civile et des défenseurs des droits humains qui jouent un rôle central en Tunisie. Elle a collaboré avec ces groupes dans le cadre de la présentation de rapports aux organes de traités des Nations Unies, et a réagi aux cas d’allégations de torture ou de mauvais traitements et de menaces à l’encontre de défenseurs des droits humains, de membres de la société civile ou du Barreau. En septembre 2011, l’OMCT a ouvert un bureau en Tunisie. L’approche principale de l’OMCT consiste à établir des partenariats avec des acteurs locaux et à les accompagner dans le processus de transition dans lequel la lutte contre la torture et les mauvais traitements est un élément clé.
Ainsi, depuis la création du Ministère des droits de l’Homme et de la justice transitionnelle en 2012, l’OMCT a accompagné les premières réflexions sur l’harmonisation du cadre législatif national avec les dispositions de l’OPCAT et ce à travers l’apport d’expertises nationales et internationales, l’organisation de consultations et d’ateliers pour sensibiliser les autorités gouvernementales aux normes internationales, et l’appui au processus de rédaction du projet de loi relatif à l’Instance nationale pour la prévention de la torture qui a créé l’INPT et a amendé le code pénal en donnant le caractère imprescriptible au crime de la torture.
Cet appui s’est encore renforcé, après la mise en place de l’INPT en 2016, à travers un projet d’appui technique de cinq ans visant à renforcer les capacités et approfondir l’expertise de l’INPT, de ses membres et de son personnel, et à permettre aux structures locales et aux OSC de travailler avec l’INPT et de sensibiliser les différentes communautés de toutes les régions de la Tunisie.
L’objet évalué et sa nature :
L’évaluation à mi-parcours va porter sur le projet lancé par l’OMCT en partenariat avec l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) et la Ligue Tunisienne pour la Citoyenneté (LTC). Ce projet consiste à soutenir l’INPT dans l’accomplissement de son mandat pour traiter et prévenir la torture dans toute la Tunisie.
L’objectif global de ce projet est de soutenir l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT) dans l’accomplissement de son mandat de lutte contre la torture dans toute la Tunisie.
Deux objectifs spécifiques sont fixés afin d’atteindre les résultats espérés :
Objectif 1 : Renforcer les capacités et l’expertise de l’INPT
A la fin du projet, l’INPT atteint le plein fonctionnement dans tous les domaines de son mandat, elle devient un centre d’expertise sur le monitoring des lieux de détention, les questions législatives et factuelles relatives à la torture et aux mauvais traitements en Tunisie, la rédaction de rapports et le renforcement des capacités qui aboutissent à des apports tangibles dans la prévention de la torture en Tunisie.
Objectif 2 : Habiliter les structures locales et les OSC à informer et à travailler avec et l’INPT
Les ONG nationales de tout le pays participent à des activités, des initiatives et des campagnes anti-torture spécifiques de manière coordonnée, documentent et signalent des cas de torture et obtiennent une visibilité médiatique significative en Tunisie en soulignant le sort de celles et ceux qui sont les plus vulnérables à la torture en Tunisie.
Les principales activités misent en œuvre sont :
Résultat 1 : Une INPT fonctionnelle et efficace
Activités :
Résultat 2 : Les parties prenantes acceptent, reconnaissent et soutiennent le rôle de l’INPT, y compris en signalant des allégations de torture et en contribuant à lui faire gagner un soutien public visible
Activités :
Deux ans et demi après le début de la mise en œuvre du projet, une mise au point s’avère nécessaire.
Beaucoup de réalisations ont été effectuées, des avancées importantes ont été constatées, des retards ont été notifiés sur certaines activités et des blocages en ont influencé d’autres.
Pour assurer une meilleure mise en œuvre du projet, et sauvegarder la crédibilité et la transparence de l’OMCT vis-à-vis de son bailleur de fonds, la décision d’effectuer une évaluation à mi-parcours du projet a été prise pour faire un état des lieux des réalisations, un diagnostic des difficultés rencontrées, une étude des risques possibles, ainsi qu’une identification des éventuels réajustements nécessaires capables de mener à bien l’exécution des objectifs du projet.
Cette évaluation à mi-parcours coïncide avec un nouveau paysage politique (nomination d’un nouveau gouvernement et élection d’une nouvelle assemblée des représentants du peuple), avec le prolongement de l’État d’urgence, les répercussions de la pandémie COVID-19, la restructuration de certaines autorités administratives et juridictionnelles et avec le renouvellement de la moitié des membres de l’INPT suite à un tirage au sort effectué selon les dispositions de la loi.
Dans ce contexte changeant et parfois imprévisible, la continuité de certaines activités peut être difficile et de nouveaux besoins peuvent émerger. Pour ces raisons, une évaluation des acquis et une meilleure identification des défis deviennent une nécessité.
Cette évaluation à mi-parcours permettrait à la fin de ce processus, de faire un état des lieux complet de l’implémentation du projet et d’effectuer les réajustements nécessaires au niveau des objectifs, des activités, du calendrier de mise en œuvre et du budget.
Le but principal de cette évaluation est d’évaluer la pertinence, l’efficacité, l’efficience, la durabilité et l’impact du projet afin de conclure si le projet est sur la bonne voie jusqu’à présent et s’il est en train d’atteindre les résultats prévus.
Cette évaluation permettra principalement de prendre du recul et capitaliser sur les leçons apprises, ainsi que de proposer des recommandations afin d’optimiser les ressources et d’améliorer la mise en œuvre et la conduite du projet.
Pour cela, les objectifs de cette évaluation sont les suivants :
Dans le cadre de ce projet, le/la consultant(e) en évaluation aura recours aux différentes méthodes et outils d’évaluation, tels que des questionnaires, des focus groups, différents types d’observation (ouverte ou outillée), des entretiens semi-directifs et directifs, des logiciels statistiques… Ceci a pour objectif le recueil des données (données qualitatives et quantitatives). Il/elle aura également accès à la documentation du projet et des données recueillies par l’OMCT et ses partenaires (si possible) ainsi que les rapports réalisés relatifs au suivi du projet et ses résultats.
L’évaluation prend le recours suivant à priori :
Un rapport d’évaluation complet, comprenant notamment :
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Appel à consultants منشور على "جمعيتي" في 12 mai 2020
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