16 Novembre 2017 Il y a 7 ans
Contexte du projet
En Tunisie, la naissance d’enfants issus de relations hors mariage est condamnée socialement. De nombreuses mères se trouvent contraintes d’abandonner leur enfant sous la pression sociale. Environ 1.300 enfants naissent chaque année de mères célibataires, dont 600, en moyenne, sont abandonnés et placés dans des établissements d’accueil.
Ces établissements sont de deux types : 14 pouponnières associatives et l’Institut National de Protection de l’Enfance (INPE), unique structure publique qui s’occupe d’enfants sans protection familiale. Les établissements prennent en charge les enfants dès leur naissance, en général pour quelques mois, jusqu’à leur adoption ou placement en famille d’accueil. Dans les pouponnières associatives, quand des enfants atteignent l’âge de deux ans sans être adoptés, ils sont alors transférés à l’INPE.
En 2012, 12 des 14 pouponnières associatives ont officiellement créé un réseau commun, le RAET : Réseau Amen Enfance Tunisie. Il leur permet de parler d’une même voix auprès des pouvoirs publics et de leurs autorités de tutelle et de développer des actions communes (sensibilisation et plaidoyer pour les droits des enfants sans protection familiale, échanges d’expériences, recherche d’appuis).
Les pouponnières associatives accueillent en moyenne 300 enfants par an, soit environ 1/3 des effectifs d’enfants abandonnés chaque année. Elles ont une capacité d’accueil maximale de 12 enfants, mais plusieurs d’entre elles en accueillent jusqu’à 20. Les besoins en termes d’accueil et de prise en charge de ces enfants sont croissants. Nombre d’entre eux sont en liste d’attente dans les maternités des hôpitaux, parfois pendant plusieurs mois, avec de graves conséquences sur leur santé psychique. Et la situation s’aggrave depuis 2012, la révolution tunisienne ayant entrainé une libération des convictions et de la parole religieuse fondamentalistes, avec pour conséquences de plus en plus de professionnels de santé refusant de pratiquer des avortements ou contraints de ne plus pratiquer cet acte sous pression des fondamentalistes, particulièrement dans les régions les plus pauvres du sud et du centre du pays. De nombreuses femmes célibataires et enceintes n’ont alors plus que le choix de mettre au monde leur enfant et, pour une part non négligeable d’entre elles, de l’abandonner dans les semaines suivant l’accouchement.
Face à ces besoins croissants, l’organisation des pouponnières reste fragile et la prise en charge ne répond pas pleinement aux besoins des enfants. Les situations sont très diverses d’une pouponnière à une autre, mais dans certaines d’entre elles, les enfants se retrouvent en situation de grande vulnérabilité et sont exposés à des risques de trouble plus ou moins profond et irréversible dans la structuration de leur personnalité.
Avant la révolution, les pouponnières ne bénéficiaient que d’un très faible soutien des pouvoirs publics. Après cet événement majeur, l’intérêt des pouvoirs publics, du Ministère des Affaires Sociales en particulier, pour garantir une protection de qualité des enfants abandonnés s’est considérablement accru. Les subventions octroyées aux pouponnières ont augmenté, tout en restant insuffisantes pour couvrir l’ensemble des coûts de fonctionnement.
Au regard de ce contexte, le projet met en œuvre le plan d’action suivant :
Organisation d’un événement de sensibilisation à l’occasion de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant
Objectif global de l’événement : Le grand public ainsi que les officiels sont sensibilisés au droit fondamental de chaque enfant sans soutien familial en Tunisie « à une famille ».
Objectif spécifique de l’événement : Le grand public est familiarisé au concept de « Famille d’accueil ».
Le grand public est sensibilisé aux bienfaits de la prise en charge d’un enfant sans soutien familial au sein d’une famille d’accueil plutôt qu’au sein d’une institution.
Résultat attendu :
Un concept de sensibilisation et d’animation pour la journée du 20 novembre 2017 de 10h à 18h et sa réalisation:
Concevoir et filmer une vidéo relative au droit à la famille
– Mobiliser le maximum de personnalités et personnages connus pour qu’ils apparaissent dans la vidéo et pendant l’événement
– Créer un événement sur les réseaux sociaux et le booster afin d’inciter le maximum de gens à être présents lors de l’événement et les sensibiliser aux droits de l’enfant
– Mobiliser les médias : sociaux, radios, télévisions pour lancer l’événement et le couvrir.
– Mobiliser des artistes pour un live concert en fin d’après-midi Mise à disposition et aménagement d’une tente d’une capacité de 250 personnes :
– Habillage de la tente avec des messages relatifs aux droits de l’enfant
– Prévoir un espace pour les stands des 13 associations participantes (un mètre/association avec une séparation de 20 centimètres afin de garantir les mouvements entre les stands)
– Prévoir un Espace pour un stand question/réponse.
– Mise à disposition d’une table et 2 chaises pour chaque association
– Mise à disposition d’écrans plats pour la diffusion des vidéos.
– Mettre en place 10 mannequins enfants maquillés et habillés en T-shirt portant l’hashtag AANDI ELHAK FI AAYLA et des messages relatifs aux droits de l’enfant
– Prévoir un clown pour une animation et une animation pour les enfants et une mise en situation des mannequins.
– Aménager une scène équipée pour le live concert.
– Mise à disposition d’une sonorisation et une lumière couvrant tout l’espace de l’événement
– Prévoir un écran géant derrière la scène
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Appel à candidatures Publié sur Jamaity le 12 novembre 2017
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