15 Mai 2017 Il y a 8 ans
Termes de Références
Justificatifs :
En Tunisie, les jeunes et les adolescents (15 à 24 ans) représentent 18,3% de la population. Ils sont confrontés à de nombreux problèmes qui ont un impact direct sur leur santé physique et mentale. Un tiers des adolescents sentent qu’ils vivent dans l’isolement et se considèrent rarement ou jamais compris par les autres. Le chômage, le blâme social, le manque d’information sur la santé et les droits sexuels et génésiques, favorisent l’émergence de comportements à risque chez les jeunes tunisiens (tabagisme, alcool, drogues, rapports sexuels non protégés,…). Il en résulte une exposition aux infections sexuellement transmissibles, aux grossesses non désirées, aux avortements, aux abus sexuels, aux différents types de pressions sur le sexe et la sexualité. Ainsi, les jeunes sont de plus en plus exposés à des comportements à risque résultant des changements sociaux et économiques subis par la société tunisienne. Le rythme du changement s’est accéléré au cours de ces dernières années de l’après-révolution.
En conséquence, les besoins des adolescents et jeunes dans ce domaine ne sont pas pleinement satisfaits et selon le recensement de l’INS en 2012 sur la santé de la reproduction en Tunisie, le nombre de jeunes receveurs d’informations sur la SSR est passé de 370.130 en 2004 à 171.549 en 2012.
Les diverses études réalisées sur le thème de la santé reproductive montrent que la pratique de l’activité sexuelle est de plus en plus précoce chez nos jeunes. Une enquête menée en 2009 par l’Office national de la Famille et de la population (ONFP) a révélé que 13,5% des filles et 52,5% des garçons appartenant à la tranche d’âge 15-24 ans ont eu, au moins, un rapport sexuel. Près de 60% des jeunes ayant eu des rapports sexuels n’ont utilisé aucun moyen de contraception. Un facteur qui explique l’explosion des interruptions volontaires de grossesse (IVG) auprès des filles non mariées.
L’enquête de l’ONFP a également révélé que l’âge moyen du premier rapport sexuel se situe actuellement à 16,4 ans pour les filles et à 17,4 ans pour les garçons.
En même temps, alors que le bénéfice des programmes d’éducation sexuelle est bien démontré non seulement dans le domaine de la santé particulièrement dans la réduction des comportements à risque, le nombre des IST/VIH, les grossesses non désirées chez les adolescentes ainsi que les violences, mais également de manière plus large sur l’amélioration des capacités des Jeunes dans la communication, les négociations, la prise de décision et aussi en droits humains. Ces programmes sont très limités en Tunisie et sont réduits à quelques cours basiques sur le système reproducteur humain donnés aux collèges.
Cadre de l’étude :
Dans le cadre de la présente étude, il s’agira d’approfondir le diagnostic des programmes scolaires nationaux (primaires et secondaires), ainsi que les pratiques courantes en matière d’Education Sexuelle Complète (ESC). Ce diagnostic servira comme input essentiel pour mener un plaidoyer afin d’intégrer les programmes et les bonnes pratiques d’éducation sexuelle au curricula du primaire, du secondaire, de la formation des enseignants, et de l’éducation non formelle en Tunisie.
Les résultats de cette étude permettront aux décideurs et planificateurs de mieux orienter les programmes scolaires, notamment à la lumière de la réforme du système scolaire en cours, en vue de répondre aux droits et attentes des jeunes et de faire en sorte qu’ils bénéficient d’une éducation sexuelle leur permettant d’acquérir des connaissances et compétences nécessaires pour faire des choix conscients, sains et respectueux concernant les relations interpersonnelles, la sexualité et la santé sexuelle et reproductive.
Objectifs de la consultation :
Résultats attendus de la consultation:
A la fin de la consultation, le(a) consultant(e) aura :
Tâches à accomplir :
Sous la Direction de l’ATSR et ses partenaires, le(a) consultant(e) aura procédé:
Conditions de travail et durée:
Honoraires et modalités de paiement:
A l’issue du travail demandé et de la remise des éléments indiqués dans le produit attendu, qui aura été jugé acceptable par l’ATSR, l’IADH et l’UNFPA, le(a) consultant(e) percevra des honoraires en Dinars Tunisiens sur la base de la grille tarifaire des consultants nationaux.
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Appel à candidatures Publié sur Jamaity le 8 mai 2017
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