22 Juillet 2016 Il y a 8 ans
Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) avec l’appui de l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la Population)
Réalisation d’une étude des archives de l’ATFD en matière de violences faites aux femmes et aux filles.
L’Association Tunisienne des Femmes Démocrate (ATFD) oeuvre pour l’égalité entre les sexes et la citoyenneté des femmes et lutte contre toutes les formes de violences et de discriminations à l’égard des femmes. En 1993 l’ATFD a ouvert un centre d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violences (CEOFVV). Après la révolution cinq nouveaux centres dans les régions (Sfax, Kairouan, Sousse, Bizerte et Ben Arous) ont renforcé le travail de l’ATFD accompli auprès des femmes victimes de violences (FVV). De 1993 à décembre 2015, plus de 2800 FVV sont venues briser le tabou des violences qu’elles subissent, aux Centres d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violence de l’ATFD à Tunis et dans les régions.
Le CEOFVV archive les dossiers des FVV de façon confidentielle et anonyme. Chaque dossier comporte une fiche appelée « fiche maghrébine » – car elle a été adoptée lors d’un congrès maghrébin sur les violences faites aux femmes – qui est remplie à l’accueil au cours du premier entretien. Cette fiche comprend des données sur l’état civil de la femme, les faits qui l’ont amené à venir aux Centres, les données sur le ou les agresseurs et sur les interventions entreprises par le CEOFVV. Cette fiche est complétée au cours des entretiens avec les différentes intervenantes : écoutante, psychologue et avocate. Parallèlement, les différentes intervenantes rédigent un rapport qualitatif au fur et à mesure des entretiens et des visites de suivi en respectant les dires des femmes et leurs décisions sur une fiche cartonnée (données qualitatives). Durant les deux dernières années, un projet entre les associations féministes (AFTURD, ATFD, Beity, AFC..) et certaines institutions étatiques (ONFP, CAP..) a permis l’adoption d’une fiche commune de traitement des données concernant la violence faite aux femmes.
Le diagnostic de situation a montré que malgré l’importance du nombre de femmes suivies sur des mois et parfois des années, l’ATFD ne parvenait pas à rendre ce travail visible et à le documenter.
Dans ce cadre, l’ATFD souhaite recruter avec l’appui de l’UNFPA un-e- consultant-e- / expert-e- en matière de violences faites aux femmes, chargé-e- d’élaborer une analyse des données des dossiers des femmes victimes de violence de l’année 1993 à Décembre 2015. Ce travail est effectué dans le but de permettre une analyse rétrospective des dossiers des femmes victimes de violences qui ont bénéficié des interventions des Centres.
Le ou la consultant-e- sera chargé-e- de coordonner le travail entre les différent-e-s consultant-e-s et de faire un travail de synthèse de toutes les parties du rapport développées par les différent-e-s consultant-e-s (psychiatre, sociologue, juriste et statisticienne) tout en coordonnant avec l’équipe du CEOFVV.
Le ou la consultant-e- travaillera en collaboration étroite avec l’équipe dirigeante de l’ATFD et l’UNFPA.
Le rapport doit être développé selon une approche participative pour bien refléter les orientations, priorités et vision de l’ATFD.
3 mois du 1er août au 30 octobre 2016
La supervision et la validation du travail seront assurées par les équipes de l’ATFD et de l’UNFPA en charge du projet d’étude sur la prise en charge des femmes victimes de violences.
La ou le consultant-e- est tenu-e- à une obligation de confidentialité, elle/il ne doit publier ou divulguer aucune information portée à leurs connaissances dans le cadre du travail sollicité, à aucune personne non autorisée et sans le consentement écrit préalable.
Le ou la consultant-e- sera payé-e- 9000 TND y compris la retenue à la source, soit un montant net et après la déduction de la retenue à la source de 7650 TND. Les frais nécessaires au déroulement de la recherche (photocopies, frais d’organisation des réunions avec les intervenant-e-s et avec les FVV, frais de déplacement des FVV, fournitures, frais d’organisation des entretiens et focus groupes,…) sont à la charge de la / le consultant-e-.
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Publié sur Jamaity le 15 juillet 2016
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