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Appel d’offres: Prestations de communication – Avocats Sans Frontières Tunisie Retour vers les opportunités


Avocats Sans Frontières Tunisie

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Échéance

24 Janvier 2020 Il y a 4 years

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Détails de l'opportunité

Régions concernées par cette opportunité: Tunisie
Domaines concernées par cette opportunité: Droit des minorités

 

  • Présentation de l’organisation

Créée en 1992, Avocats Sans Frontières (ASF) est une organisation non gouvernementale internationale de droit belge, qui a pour mission de soutenir la réalisation d’une société juste et équitable et dans laquelle le droit est au service des groupes et des populations en situation de vulnérabilité. Son objectif principal est de contribuer à la mise en place d’institutions et de mécanismes permettant l’accès à une justice indépendante et impartiale, capable d’assurer la sécurité juridique et de garantir la protection et l’effectivité des droits fondamentaux pour tous. Elle met en place des activités très diverses pour garantir l’accès à la justice des plus vulnérables et la mise en place de systèmes légaux capables de les protéger.

ASF est engagée sur plusieurs axes d’intervention (accès à la justice, justice pénale internationale, lutte contre la torture, promotion des droits économiques et sociaux, défense des droits civils et politiques, soutien et protection des défenseurs des droits humains, etc.) et dispose de missions permanentes au Burundi, en Ouganda, en République Démocratique du Congo, au Maroc, en Tunisie, au Tchad et en République centrafricaine. 

 

  • Présentation d’ASF en Tunisie

 

Active en Tunisie depuis février 2012, ASF vise à renforcer les acteurs de la société civile travaillant dans le secteur de l’aide légale, de la justice transitionnelle et de la mise en place des réformes, afin de les aider à améliorer la qualité de leurs services et l’efficacité de leur action, et pour participer aux réformes de la justice entamée en Tunisie. C’est dans ce contexte que travaille actuellement la mission d’Avocats Sans Frontières en Tunisie, par la mise en œuvre de plusieurs projets en partenariat avec des acteurs tunisiens (ONG de droits humains et professionnels du droit) : il s’agit à la fois de les accompagner dans la réforme de la justice, dans la réalisation de la justice transitionnelle, dans le respect et la défense des droits humains, dans la protection des acquis constitutionnels et dans la création de services d’aide légale accessibles et de qualité pour les personnes en situation de vulnérabilité.

 

  • Présentation du contexte et du projet

 

La Révolution a marqué, pour la communauté LGBTQI+ tunisienne, la naissance de deux phénomènes majeurs : l’adoption d’une nouvelle Constitution garante des droits et des libertés individuelles, et la montée en visibilité de toutes les composantes de la communauté grâce, notamment, à des organisations de la société civile, reposant dans leurs revendications sur les garanties inscrites dans la Constitution de 2014. Paradoxalement, cette montée en visibilité s’est accompagnée d’une montée de discriminations et de violences, sociales et policières, appuyée en premier lieu par l’Etat. En effet, le Code Pénal comporte plusieurs articles inconstitutionnels menaçant la vie privée ainsi que l’intégrité physique et psychologique des membres de la communauté, les poussant à une isolation et à une précarité économique et sociale critique.

Dans ce cadre, ASF, en partenariat avec DAMJ et l’ADLI, entame un projet d’une durée de 2 ans dont l’objectif global est de contribuer à la lutte contre toutes les formes de violence et de discrimination subies par la communauté LGBTQI+ en Tunisie.

Le projet se concentrera sur trois objectifs spécifiques interdépendants : 1) faciliter l’accès aux services d’aide légale adaptés aux besoins des groupes cibles ; 2) renforcer les capacités des organisations de la société civile pour plaider conjointement en faveur des libertés individuelles ; 3) influencer les politiques publiques à travers des actions de plaidoyer visant à une meilleure acceptation sociale de l’homosexualité.

La campagne de sensibilisation s’inscrit dans la série d’activités mises en œuvre afin de réaliser le troisième objectif. En adoptant une approche non-frontale, basée sur l’acquisition de l’empathie, la campagne donnera, d’un côté, la possibilité aux personnes proches de la communauté LGBTQI+ de faire entendre leurs voix en faveur de cette communauté ; de l’autre côté, en cherchant à identifier les causes de l’homophobie, la campagne tentera de déconstruire les stéréotypes sources de peur et de rejet. 

 

  • Objet de la campagne

 

 

           1-Objectif général

 

L’objectif général de la campagne, sur le long terme, est d’influencer les politiques publiques à travers des actions de plaidoyer visant à une meilleure acceptation sociale de l’homosexualité. Une large acceptation sociale augmentera le capital social, et donc politique, qui appuiera et soutiendra l’adoption de réformes en faveur des personnes LGBTQI.

 

             2-Objectifs spécifiques

 

La campagne vise deux objectifs spécifiques :

1.Le premier objectif est de provoquer, chez le large public, de l’empathie à travers des mises en scène facilitant le processus d’identification des individus aux personnes LGBTQI+ :

  • En mettant la lumière sur les personnes proches de la communauté LGBTQI+ (parents, sœurs et frères, médecins, militant.e.s, avocat.e.s…) qui témoigneront de leurs expériences d’acceptation et leur mobilisation pour le respect des droits LGBTQI+. Le but est d’en faire des modèles/champions de tolérance et d’acceptation ;
  • En donnant la parole à des figures d’autorité pouvant asseoir la légitimé d’identification en offrant au public, de même que les proches des personnes LGBTQI+, des références d’appui à l’acceptation de l’autre.

 2.Le deuxième objectif est de provoquer, chez le large public, de l’indignation à travers des mises en scène          permettant à ce public de saisir l’ampleur des violences et des discriminations que subissent de manière quotidienne et systématique les personnes LGBTQI+ :

  • En mettant en relief les violations institutionnelles des droits humains des personnes LGBTQI+ (test anal, délit de faciès, exactions financières, mauvais traitement des détenu.e.s…) ;
  • En couvrant, à travers ces mises en scène, les violences spécifiques subies par le large spectre des personnes LGBTQI+ (personnes trans, travailleur.se.s de sexe, détenu.e.s homosexuel.le.s…) et ce dans différentes configurations (services administratifs, services de santé, commissariats, lieux d’éducation…).

Il est à noter que ces objectifs doivent, tout au long de leur mise en œuvre, se soumettre à un nombre de conditions assurant la cohérence de l’ensemble de la campagne et agissant comme fil conducteur de la conception de chaque produit :

  • Les droits des personnes LGBTQI+ doivent toujours être présentés comme étant indissociables de l’intégralité des droits humains ;
  • La campagne doit consolider la solidarité intracommunautaire et chercher à construire des alliances associatives et politiques ;
  • La campagne doit œuvrer, au-delà de la provocation de l’indignation et de l’empathie, à replacer le débat à propos de la situation et des droits des personnes LGBTQI+ sur la table, en offrant, parallèlement aux produits, des espaces de questionnements et d’échanges ;
  • Les violences et des les discriminations subies par les personnes LGBTQI+ doivent être pointées du doigt, et ce sous l’aspect institutionnel et non individuel de leurs manifestations.

 

  • Public cible

 

La campagne ciblera le large public, avec une attention particulière aux personnes d’influence (réseaux sociaux, personnalités publiques, politicien.ne.s, personnes en position de prise de décisions) susceptibles de prendre position en faveur de la communauté LGBTQI+, et aux groupes proches de personnes LGBTQI+ et identifiés comme ayant une prédisposition à changer d’attitude en leur faveur.

 

  • Méthodologie

 

La conception et la mise en œuvre de la campagne seront effectuées en consultation et coordination avec un comité de pilotage composé des trois partenaires du projet (ASF, DAMJ et l’ADLI), ainsi qu’avec un.e sociologue et/ou psychologue recruté.e pour cette fin, et impliquera les associations membres du Collectif Civil des Libertés Individuelles dans toutes les étapes de la campagne pour assurer une plus grande visibilité et un plaidoyer fort et cohérent. 

Pour chaque étape de la campagne, l’agence de communication veillera à adopter une approche répondant à une analyse du rapport risques/bénéfices, conduite au préalable et accordant une attention particulière à l’aspect sécuritaire. La confidentialité des données personnelles des individus impliqués doit être respectée et protégée ; si la campagne nécessite la révélation de l’identité de certaines personnes pour assurer un impact plus important (crédibilité, meilleure identification de la société), ces personnes doivent donner leur consentement éclairé et explicite et être pleinement conscientes des risques d’une telle action.

1.Pour les mises en scène du premier objectif, les proches des personnes LGBTQI+ et les figures d’autorité sont identifié.e.s ; ils/elles sont conscientisé.e.s par rapport à la campagne, son déroulement, ses objectifs, ses risques et ses bénéfices ;

Les proches doivent représenter les différentes composantes de la société afin d’éviter tout clivage ou consolidation des préjugés par rapport à l’appartenance socio-économique des personnes LGBTQI+ ;

Après accord éclairé, les personnes identifiées élaborent le message que chacune veut faire passer au grand public ; les messages sont construits en collaboration avec un.e sociologue et/ou psychologue et reflètent autant la diversité des appartenances socio-économiques, religieuses, voire politiques des personnes identifiées que celles des personnes LGBTQI+ ;

Les proches sont formés sur les techniques de prise de parole en public ; leurs messages sont testés, finalisés et enregistrés sous forme audiovisuelle (au moins 10 capsules vidéos) ;

Les messages sont largement diffusés sur les réseaux sociaux (pages du Collectif et des associations membres) ; une page Facebook, un compte Youtube et un compte Twitter propres à la campagne sont créés à cet effet ;

Des partenariats avec différents médias sont conclus pour aider à diffuser les messages.

2.Pour le deuxième objectif, un format de mise en scène des objets d’indignation, préalablement sélectionnés et scénarisés, est proposé et monté. Il est préférable de proposer un parcours présentant des faits réels sans interventions analytiques, ouvrant la possibilité aux participant.e.s de tirer leurs propres conclusions. Le format peut fusionner les différents objets d’indignation dans un même parcours, dans un ordre chronologique permettant de saisir le caractère institutionnel, systémique, répétitif et volontaire des violations.

Selon le format, le produit du deuxième objectif appellera à une participation active des citoyen.e.s et permettra à ces dernier.e.s, en créant des espaces d’échange parallèles, de recueillir leurs réactions et d’exprimer leur solidarité.

 

  • Livrables attendus

 

Avant le lancement de la campagne :

  • Une note méthodologique reprenant l’approche générale, les ressources matérielles et humaines nécessaires, le chronogramme des activités de chaque étape/objectif et la répartition des tâches ;
  • Une stratégie de communication détaillant les actions de communication et le matériel de communication propre à chaque étape/objectif.

Ces documents sont soumis à validation à l’équipe de pilotage de la campagne avant son lancement.

Durant la campagne :

  • 10 capsules vidéos de sensibilisation ;
  • Supports de sensibilisation reprenant les messages clés des vidéos ;
  • Plateformes sur les réseaux sociaux pour diffuser les vidéos et messages de sensibilisation avec adaptation de ces derniers aux autres formats médiatiques ;
  • Outils de suivi des indicateurs de communication.

Après la formation :

  • Rapport de suivi des indicateurs, évaluation de la campagne et recommandations.

L’agence sélectionnée devra respecter la charte graphique utilisée pour les supports déjà développés pour le projet. 

 

  • Calendrier indicatif

 

L’agence, dès sa sélection, rencontrera les partenaires lors d’une réunion kick-off pour arrêter un calendrier des actions basé sur un rétro-planning rigoureusement élaboré.

 

Critères d'éligibilité

  • L’agence de communication retenue doit être sensible aux thématiques des droits humains et agir pleinement en faveur des groupes cibles du projet ;
  • L’agence doit être spécialisée en communication et disposer d’une expérience prouvée dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des campagnes de sensibilisation destinées au grand public ;
  • Le personnel spécialisé doit posséder une expérience de 5 ans qu’il aura acquise dans des conditions analogues à celles du présent mandat ;
  • Les prestataires en état de faillite ou de liquidation ne sont pas admis à soumissionner ;
  • L’agence s’engage à la plus grande confidentialité quant aux informations qui seront mises à sa disposition, et à ne pas les divulguer sous aucun prétexte et ce, pendant et après la durée de sa mission ;
  • L’agence doit être habilitée à exercer son activité professionnelle, y compris les exigences relatives à l'inscription au registre du commerce ou de la profession ;
  • Disposer d’une excellente connaissance de la société civile tunisienne et des thématiques liées aux droits humains ;
  • Disposer des ressources humaines et matérielles nécessaires à l’accomplissement du travail (Expert.e en communication, un.e Community Manager, etc.)

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Publié sur Jamaity le 2 January 2020


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