La Tunisie est devenue un pays important pour les migrants. La tendance montre qu’un nombre croissant de migrants s’y installent et ne la considèrent plus à titre transitoire. Cependant, les politiques migratoires nationales évoluent timidement. La migration irrégulière nous pose devant un dilemme, suivre une approche sécuritaire qui renforce la souveraineté ou une approche basée sur les droits de l’hommes qui va de pair avec la libre circulation. La politique européenne entraine les pays du voisinage, la Tunisie y compris, dans sa logique, ce qui soulève les critiques des défenseurs des droits humains.
Afin de pouvoir améliorer les conditions des migrants en Tunisie, il y a un besoin de créer des espaces pour discuter les bénéfices et les défis de la migration en Tunisie.
L’objectif de l’académie consiste à former un pool de 12 à 15 jeunes chercheur.e.s, act.rices.eurs de la société civile, journalistes, d’élu.e.s municipaux et des fonctionnaires dans divers services publiques afin de les inciter à produire des notes d’orientation (policy brief) sur des questions en lien avec les politiques publiques en matière de la migration, du développement, des changements sociaux, culturels et économiques en Tunisie.
Les sessions seront programmées au rythme d’un week-end par mois (07 heures par mois) durant cinq mois. Elles seront assurées par des experts/universitaires de la migration tunisiens et étrangers.
Les modules seront répartis ainsi :
Module 1 : Le droit d’asile et des réfugiés et la détention aux frontières
Module 2 : L’intégration des migrants
Module 3 : La précarité migratoire
Module 4 : Le terrain des migrations : Territoires, difficultés et techniques d’investigation
Module 5 : Stéréotype et représentation des migrants