10 Août 2018 Il y a 6 ans
Problématique:
Considéré tantôt comme un moyen pour exercer une hégémonie, tantôt comme un moyen pour se défendre, le terme « union » a de tout temps inspiré les politiques. C’est ainsi que l’Europe d’après-guerre a su se reconstruire en semant les prémices d’une union lente à se développer politiquement mais plus sûre d’un point de vue économique.
L’idée d’union a également tenté plusieurs dirigeants arabes au lendemain des mouvements de libération de la colonisation, mais toutes les tentatives ont lamentablement échoué pour diverses raisons, notamment une insuffisante préparation et les tentations hégémoniques des dirigeants concernés.
Au Maghreb, la volonté de construction commune n’est pas nouvelle. A Tanger, en 1958, les dirigeants des mouvements nationaux tunisien, algérien et marocain se sont réunis pour lancer un appel à la création de l’union maghrébine, dès que les conditions politiques des différents pays le permettaient. Depuis cette date, tout un processus a été entamé par les cinq chefs d’Etat pour enfin se concrétiser par la signature du traité constitutif de l’UMA, le 17 février 1989 au palais royal de Marrakech, définissant trois axes importants à développer : politique, économique et culturel.
Trois décennies plus tard, le constat ne peut être qu’amer. Les raisons sont évidemment multiples même si on peut avoir tendance à considérer que la « désunion politique » porte une large responsabilité dans ce constat. L’absence de coopération économique n’a pas amélioré la situation. « Une grande partie du commerce mondial s’inscrit dorénavant dans les aires d’intégration régionale. Ainsi, les relations commerciales interrégionales de l’Union européenne, de l’ASEAN et du MERCOSUR sont respectivement de 60 %, 22 % et 19 %. Celle de l’UMA atteint à
peine les 3 % » (El Mehdi Lamrani, L’union du Maghreb ou l’invincible espoir, 2013).
Malgré tout, la tendance de considérer l’Union du Maghreb comme « une nécessité géopolitique, géo économique et l’espoir d’un développement économique durable » (Lamrani, 2013) persiste toujours.
La conception d’un avenir maghrébin commun, ne serait-ce qu’à l’échelle d’une coordination poussée à tous les niveaux, est-elle souhaitable ? Est-elle possible ?
Trois axes peuvent orienter nos réflexions et discussions : Comprendre, voir, construire.
Il est en effet nécessaire de commencer par comprendre d’où l’on vient. Il sera question d’aborder l’idée du Maghreb avant et après les mouvements de colonisations, la création de l’UMA (raisons, moyens et échecs) et enfin les perspectives politiques qui existent ou pas.
Ensuite, voir la situation actuelle : Où en est le Maghreb des peuples ? Existe-t-il ou non une vraie envie d’union, de rapprochement des populations, du vivre ensemble ? Les opportunités de coopération dans tous les domaines stratégiques sont-elles réelles ou au contraire difficiles, voire impossibles à réaliser ?
Enfin, comment, en poursuivant le chemin déjà entamé, pourrons nous construire cette union.
Des expériences concrètes de coopération entre les Etats, la société civile des pays du Maghreb peuvent en effet constituer des sources d’inspiration pour identifier les domaines à exploiter en priorité.
C’est pour débattre de ces questions en particulier, la sécurité, l’intégration économique, le progrès social, la santé et l’éducation, et une vison culturelle commune qui valorise l’identité maghrébine plurielle et les valeurs de l’ouverture et de la modernité, que le Forum de l’Académie Politique et la Konrad Adenauer Stiftung appellent chercheurs et décideurs à prendre part à un colloque international qui sera organisé à Tunis les 26 et 27 octobre 2018 sous le titre : « Le Maghreb entre déterminisme géo-historique et enjeux stratégiques ».
Comité scientifique :
Pr. Zeineb BEN AMMAR MAMLOUK
Dr. Amel MALLEK TARIFA
Mme Amel Hlel
Pr. Mohamed El Aziz BEN ACHOUR,
M. Abbès Mohsen
M. Hatem Latrach
M. Azouz Rebai
M.Slim Jaoued (KAS)
Comité d’Organisation :
Le Forum de l’Académie Politique (FOAP)
info@foap.tn
Konrad Adenauer Stiftung (KAS)
info@kas.de
Calendrier :
28 mai 2018: Lancement de l’appel à communications
10 août 2018: Date limite d’envoi des propositions de communication
10 septembre 2018: Communication de la liste des propositions sélectionnées
10 octobre 2018: Date limite d’envoi des communications
26-27 octobre 2018: Colloque
N.B. : Les intervenants inscrits au programme du forum seront rémunérés. Leurs textes ne devront pas avoir donné lieu à une quelconque intervention ou publication.
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Appel à candidatures Publié sur Jamaity le 30 mai 2018
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