29 أفريل 2018 Il y a 7 ans
Avec le vieillissement des premières générations d’émigrants tunisiens, le lien établi entre la diaspora tunisienne et son pays d’origine se transforme. Il implique aujourd’hui de nouvelles générations, celles des enfants et petits-enfants de Tunisiens nés dans les pays d’accueil de leurs parents et grands-parents.
Cette étude s’inscrit dans le cadre de la composante 2 du projet Lemma « mobilisation de la diaspora et intégration de la migration dans le développement local » financée par l’Union Européenne et mise en œuvre par Expertise France.
Son objectif est de mieux connaître les pratiques, les attentes et les prédispositions des nouvelles générations de la diaspora (2ème et 3ème générations) et de formuler des recommandations pour favoriser leur engagement au profit du développement de la Tunisie.
Le prestataire sélectionné travaillera en étroite collaboration avec un expert de l’Institut National des Etudes Démographiques qui sera chargé de réaliser un rapport statistique détaillé sur les personnes d’origine tunisienne consultées dans le cadre de l’enquête Trajectoires et Origines et d’accompagner la réalisation de l’étude qualitative complémentaire.
D’une durée de 3 ans (mars 2016-février 2019), le projet Lemma a pour objectif de soutenir la mise en œuvre du PPM UE-Tunisie en renforçant les capacités du Gouvernement tunisien à développer et mettre en œuvre sa politique nationale migratoire. L’Union européenne mobilise un budget de 5 millions d’euros par le biais de l’instrument de financement de la coopération au développement ICD) tandis que les États membres apportent leur contribution sous forme d’expertise publique.
À travers ses trois composantes, le projet tend à :
L’étude sur les descendants des immigrés tunisiens s’inscrit dans le cadre de la composante 2 du projet Lemma. Elle a pour objectif d’améliorer les connaissances du gouvernement tunisien sur la diaspora tunisienne. Elle vient compléter l’étude sur les tunisiens résidant à l’étranger réalisé en partenariat avec l’OCDE et dont les résultats seront disponibles au cours de l’été 2018.
Elle se focalisera, en outre, sur les descendants des émigrés tunisiens en France en raison de l’existence de données probantes sur le sujet (étude TeO notamment), de la participation active de l’Institut National des Etudes Démographiques français, déjà partenaire d’une initiative de renforcement des capacités de l’ONM dans le cadre de la composante 2 du projet Lemma, et de la présence importante du nombre de tunisiens résidant en France (1er pays d’accueil dans le monde). Ces résultats pourront toutefois servir de référence pour la réalisation d’autres études sur cette même thématique dans d’autres pays européens.
Du fait d’une ancienne tradition de mobilité, la communauté tunisienne dans le monde est aujourd’hui très diversifiée et comporte de fortes disparités que ce soit entre pays de résidence ou entre générations au sein du même pays d’accueil, spécifiant en conséquence des types de liens et des modes de relations vis-à-vis de la Tunisie très différenciés.
En ce qui concerne les pays d’ancienne tradition d’accueil des Tunisiens comme la France, l’Italie et l’Allemagne, le panorama des TRE comprend un ensemble d’acteurs très hétéroclite allant des travailleurs Tunisiens résidant à l’étranger, qui ont constitué au début des années 60 les premières grandes vagues d’émigration contemporaine, aux jeunes tunisiens hautement qualifiés de la deuxième/troisième génération ou immigrés plus récemment par choix éducatifs ou professionnels.
Il en est de même pour leurs organisations qui au fil du temps ont considérablement évolué. D’une structuration des associations davantage orientées vers un accompagnement du parcours migratoire à des initiatives vers la Tunisie plus individuelles en soutien au cercle familial, l’action des TRE s’est fortement métamorphosée avec l’apparition d’associations de développement puis plus récemment de réseaux de compétences.
La communauté tunisienne regroupe donc un ensemble composite d’acteurs (associations de migrants, migrants individuels, 2e et 3e génération, migrants hautement qualifiés, d’origine géographique différente…) qui se mobilise, avec des pratiques très différentes, pour le développement de la Tunisie.
Dans ce contexte, les premières générations de travailleurs, à l’origine de l’implication des communautés de l’étranger dans le développement de la Tunisie, du fait de leur âge, parviennent au terme de leur parcours migratoire et laissent place à une communauté multiple en pleine mutation marquée par un accroissement du nombre de tunisiens nés à l’étranger, binationaux pour la majorité d’entre eux, disposant d’un niveau de qualification et de compétence supérieur à leur parent.
Ces nouvelles générations pourraient avoir une démarche plus individuelle que leurs aînés et se démarquer dans leur relation avec la Tunisie. En dehors des aspects de solidarité, il est possible qu’elles cherchent également à valoriser leurs compétences.
Il est donc par conséquent très important de mieux connaître leurs profils, leurs attentes et leurs modes d’intervention afin d’identifier les leviers favorisant leur contribution au développement.
Ceci est d’autant plus important que les Tunisiens nés à l’étranger sont encore très largement méconnus. Alors que l’on évoque assez régulièrement l’importance de les mobiliser dans les domaines des sciences, de la médecine, des nouvelles technologies, des métiers de la finance ou des sciences humaines et sociales, aucune étude n’analyse véritablement ce phénomène.
En outre, leur binationalité et leur multi-appartenance culturelle obligent à repenser les stratégies et les politiques publiques de mobilisation dans une perspective transnationale, où le lien avec la Tunisie n’est pas exclusif.
Améliorer la connaissance sur le profil et le regard porté sur les descendants des immigrés tunisiens en France et en Tunisie afin de renforcer leur engagement au profit du développement socio-économique de la Tunisie.
OS1 : Mieux connaître le profil des descendants des immigrés tunisiens (liens vis-à-vis de la Tunisie, de la France, différences avec leur parents, leur capacité à se mobiliser en Tunisie…) pour le développement économique de la Tunisie.
R1-1 : Etat de l’art visant à mieux cerner l’état des connaissances actuelles et la production scientifique sur les descendants des immigrés
R1-2 : Un rapport statistique détaillé sur les personnes d’origine tunisienne consultées dans le cadre de l’enquête Trajectoires et Origines (TeO) tenant compte du niveau de génération (immigrés tunisiens et personnes nées en France d’au moins un parent tunisien), des compétences et qualifications, de la profession, du lien avec la Tunisie, du niveau et modes d’engagement en comparaison avec d’autres pays de la région (Maroc, Algérie notamment).
Nb : l’atteinte de ce résultat relèvera de la responsabilité de l’expert de l’INED mobilisé dans le cadre de cette étude.
R1-3 : Un rapport statistique détaillé sur les descendants des immigrés tunisiens ayant fait le choix de venir s’installer en Tunisie. Ce rapport sera réalisé à partir des données disponibles dans le RGPH de 2014 : nombre, sexe, région d’installation, activités professionnelles, raison de leur installation en Tunisie…
R1-4 : Restitution des principales conclusions issues de l’état de l’art et des rapports statistiques détaillés en vue de déterminer les modalités précises et les sujets d’analyse de l’étude qualitative complémentaire
OS2 : Etudier les conditions qui facilitent ou inhibent l’implication des descendants des immigrés tunisiens dans le développement socio-économique de la Tunisie
R2-1 : Réalisation de l’étude qualitative complémentaire (conduite des entretiens, éventuellement focus group) et analyse des résultats
R2-2 : Formulation de recommandations pour renforcer l’implication des descendants des immigrés tunisiens dans le développement de la Tunisie (Proposition d’un/de dispositif/s et d’outils d’accompagnement (tutorat, démarche de parrainage des jeunes, réseaux, volontariat, incitations particulières…)
R2-3 : Restitution des résultats de l’étude en Tunisie et en France
R2-4 : Un rapport d’étude qui reprend l’ensemble des résultats de l’étude et un résumé exécutif sous forme de livret synthétique à l’attention des décideurs publics.
Pour mener à bien cette étude, Expertise France recherche une équipe d’experts spécialisée dans les questions migratoires qui sera en mesure de réaliser toutes les actions indiquées ci-après, en France et en Tunisie, pendant une durée estimée à 8 mois. La mission sera réalisée par une équipe d’experts associant un responsable d’équipe et le concours d’experts associés. Les besoins estimatifs en ressources humaines sont d’environ 110 hommes/jours.
La démarche proposée, qui concerne plus particulièrement les enfants et petits-enfants d’immigrés tunisien/nes né/es en France, vise donc à :
L’étude qualitative mobilisera une expertise privée qui interrogera les descendants des immigrés tunisiens sur le double espace (en France mais également auprès de celles et ceux ayant décidé de s’installer en Tunisie pour des raisons professionnelles),
Cette démarche pourra s’appuyer sur :
1- Une enquête qualitative de terrain réalisée en France et en Tunisie auprès des descendants des immigrés tunisiens afin de mieux cerner leur profil, leurs attentes, les obstacles à investir en Tunisie, les opportunités les ayant conduits à venir s’installer en Tunisie mais également les difficultés rencontrées dans leur parcours. Il s’agira donc de réaliser des entretiens semi directifs (à distance éventuellement) permettant de les caractériser, d’analyser leur parcours (opportunité vis-à-vis de la Tunisie, difficultés rencontrées), de les interroger sur leur projet et de recueillir leur avis sur les services à développer dans le futur pour faciliter leur engagement au profit du développement de la Tunisie.
2- Des entretiens ciblés sur la problématique de l’investissement des descendants des immigrés tunisiens en Tunisie auprès des postes consulaires et des structures d’accompagnement.
D’une manière globale la démarche devra s’articuler au travers des 8 étapes indiquées ci-après :
La supervision de l’exécution de la mission sera réalisée par l’Observatoire National de la Migration (ONM) et Expertise France (EF) – Equipe Lemma. Un appui technique sera effectué auprès de l’ONM et EF, pour chacune des étapes à la charge du prestataire, par l’expert de l’INED chargé de la réalisation du rapport statistique détaillé rapport statistique détaillé sur les descendants des immigrés tunisiens issus de l’enquête TeO.
Plus particulièrement, le rôle de l’ONM et d’EF consistera à :
Par ailleurs, EF et l’ONM pourront décider de la constitution d’un comité de suivi de l’étude qui sera constitué des institutions impliquées dans la migration et qui ont des liens avec la diaspora (OTE, INS…).
Le responsable d’équipe devra répondre au profil suivant : Titulaire d’un doctorat en Sciences Economiques, Sociales, Politiques, Démographie…
Le profil des autres experts mobilisés devra être présenté en lien avec la méthodologie d’intervention. Ils devront justifier de : Un niveau minimum de master en Sciences Economiques, Sociales, Politiques, Démographie…
Le responsable d’équipe devra répondre au profil suivant :
Le profil des autres experts mobilisés devra être présenté en lien avec la méthodologie d’intervention. Ils devront justifier de :
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