08 مارس 2017 Il y a 8 ans
Pays : Tunisie
Nom de l’ONG : Adie International – France
Projet : Taysir Conseil
Convention : AFD DPO ; Projet de terrain
Début de la mission : est prévu pour le 3 Avril.
Adie International a obtenu un cofinancement de la part de l’Agence Française de Développement (DPO) pour mettre en place un dispositif d’accompagnement de promoteurs d’activités économique dans les zones défavorisées tunisiennes. Le projet a nécessité la création d’une association tunisienne nommée Taysir Conseil. La durée du projet initialement prévue pour 3 ans a été allongée car il a pris du retard lors du démarrage en 2013. Ce projet est mis en oeuvre dans les gouvernorats du Grand Tunis et du Centre et Nord-Ouest. Il a démarré le 1er avril 2013.
Trois ans et demi après le lancement du projet, l’Adie International souhaite, à présent, mettre en place un dispositif d’évaluations rétrospectives qui permettra d’évaluer cette première phase de cofinancement. Cette démarche répond au souci d’assurer une information objective sur la bonne utilisation des fonds mais aussi sa volonté de mieux connaître le résultat de ces opérations, de tirer des leçons des interventions passées et de définir les orientations stratégiques à adopter pour assurer la consolidation de ces activités.
Cette évaluation s’inscrit dans le cadre des engagements contractuels fixés avant le démarrage du projet avec l’AFD et a pour principal objectif de formuler une opinion indépendante et motivée sur les utilisations des financements déjà octroyés par l’AFD et permettra de fournir des premiers éléments de réflexion sur l’avenir à donner au projet.
Le consultant doit prendre en compte de façon équilibrée les différents points de vue légitimes qui peuvent être exprimés et conduire l’évaluation de façon impartiale. Cette prise en compte de la pluralité des points de vue doit se traduire, chaque fois que possible, par l’association des différentes parties prenantes au processus d’évaluation afin de donner un avis argumenté sur les opportunités de refinancement de ce projet.
Adie International par l’intermédiaire de son partenaire local, Taysir Conseil, souhaite sélectionner un consultant pour réaliser l’évaluation rétrospective du projet qui arrivera à son terme fin 2017.
L’Adie (Association pour le Droit à l’Initiative Economique) est une association reconnue d’utilité publique qui aide des personnes exclues du marché du travail et du système bancaire à créer leur entreprise et donc leur propre emploi grâce au microcrédit en France. L’Adie a été créée en 1989 par Maria Nowak en adaptant à la France le principe du microcrédit. En plus de 25 ans d’expérience, elle a financé et accompagné près de 160 000 micro-entrepreneurs participant ainsi à la création de près de 116 000 entreprises. Ayant bénéficiée de l’expérience des pays du Sud pour adapter en France la démarche du microcrédit, l’Adie a voulu partager sa propre expérience et son savoir-faire en créant en 2000 Adie International, présidée par Maria Nowak.
Adie International a pour missions :
1. Contexte, le secteur de la microfinance
Il existe aujourd’hui une importante demande en matière de services financiers en Tunisie, émanant à la fois de particuliers (2,5 à 3,5 millions) et d’entreprises formelles (245 000 à 425 000 micro et très petites entreprises). Les populations à bas revenus en ont un besoin encore plus important que d’autres, notamment en raison de l’irrégularité de leurs revenus. Bien qu’elles disposent de ressources limitées, ces personnes ont une vie financière très active : elles épargnent, s’endettent et prêtent, parfois simultanément, gèrent différents paiements et ont recours à des mécanismes de solidarité sociale en cas de problème. Les services financiers qu’elles utilisent actuellement ne sont pas toujours fiables et peuvent s’avérer insuffisants, risqués et/ou onéreux (ex : famille, amis, usuriers ; épargne en nature ou sous le matelas), d’où l’importance de développer une offre formelle qui répond à leurs besoins.
En Tunisie, bien que l’offre de services financiers inclusifs soit plus développée que dans d’autres pays de la région, notamment grâce au réseau postal, elle n’est pas encore complète. L’étude Banque Mondiale/CAWTAR fait d’ailleurs ressortir un taux d’inclusion financière de seulement 36% de la population adulte. Les efforts récents des Autorités et du secteur privé se sont concentrés sur certains types de microcrédit, sans répondre aux besoins en services de micro-épargne, d’assurance et de moyens de paiement. Différentes études font ressortir une demande de 950 000 à 1,4 M de particuliers pour le microcrédit, incluant les activités génératrices de revenus, mais une demande encore plus importante de 2,5 à 3,5 millions pour une gamme plus large de services de microfinance, soit 30% à 40% de la population adulte.
Sous l’impulsion du Ministre des Finances, un premier plan de structuration du secteur de la microfinance a vu le jour en 2011 appelé « Vision concertée de la microfinance 2011-2014 ». La création de l’Autorité de Contrôle de la Microfinance (ACM) a été prévue par l’article 43 du décret-loi 2011-117, ses modalités de fonctionnement ont été par la suite fixées par le décret n°2012-2128 du 28 Septembre 2012.
L’ACM a pour principales missions :
Tel qu’il ressort du rapport de la Banque Mondiale dressé en septembre 2015 sur l’état des lieux de l’inclusion financière en Tunisie, la pertinence de mettre en place un agenda d’inclusion financière à l’échelle nationale ne fait plus de doute aujourd’hui. De nombreuses études d’impact ont permis de démontrer les bénéfices de l’inclusion financière et de mieux en connaître les limites. Les pouvoirs publics sont donc de plus en plus attentifs aux risques liés à l’exclusion financière et à ses répercussions négatives sur la stabilité économique, sociale et politique.
De fait, le G20 a reconnu l’inclusion financière comme l’un des piliers du développement global, la Banque Mondiale a établi un objectif d’accès universel aux services financiers d’ici 2020. Depuis 2011, plus de 60 pays ont lancé des réformes visant à améliorer l’inclusion financière. Dans le même sens, et faisant suite à la vision concertée 2011-2014, le ministère des Finances a lancé en mai 2016 une réflexion sur les actions à entreprendre pour que le secteur financier puisse contribuer à une meilleure inclusion économique et sociale de la population et à promouvoir le développement d’opportunités économiques créatrices de valeur et d’emplois.
En concertation avec les principaux acteurs du secteur, un processus stratégique de réflexion est annoncé par le ministère des finances, cette réflexion vise la préparation d’ici décembre 2016 d’une stratégie d’inclusion financière responsable pour la période 2016/2020.
Les axes de développement identifiés sont les suivants :
2. Contexte, l’emploi en Tunisie
Aujourd’hui, cinq ans après la révolution, et en dépit des avancées en matière de réformes structurelles et politiques visant le développement économique du pays, l’état tunisien ne possède toujours pas les moyens pour endiguer le chômage de masse. En effet, le marché du travail tunisien souffre encore de plusieurs difficultés qui conduisent à un taux de chômage supérieur à 15% selon l’étude de l’Institut Nationale de la Statistique. De plus, le chômage en Tunisie est aussi caractérisé par des inégalités aussi bien géographiques que de genre et par tranche d’âge selon l’étude de l’Institut Nationale de la Statistique.
En effet, les régions de l’intérieur sont les plus affectées avec un pourcentage dépassant les 20 % suivies par le grand Tunis qui affiche aussi un taux élevé de l’ordre de 18%. Ce taux se situe également autour de 23% chez les femmes contre 12,5 % chez les hommes. Par ailleurs, les jeunes de moins de 35 ans représentent la tranche d’âge la plus frappée par ce phénomène et plus particulièrement les diplômés de l’enseignement supérieur avec un taux de 31% qui dépasse les 60% pour ceux de la filière de l’agriculture et des industries agroalimentaires.
Ces écarts régionaux importants du taux de chômage ont favorisé les disparités régionales entraînant un accroissement du flux de l’exode rural et de l’émigration en particulier des jeunes qui souffrent d’un sentiment d’exclusion sociale et économique. Parmi les autres défis majeurs auxquels la Tunisie est confrontée aujourd’hui se trouve la croissance de l’économie informelle qui pèse lourd sur l’inclusion sociale et économique malgré sa capacité d’absorption d’emplois. En effet, selon des statistiques publiées par la Banque Mondiale, le secteur informel en Tunisie emploie 54% de la main d’oeuvre, soit 35% du tissu entrepreneurial national. Or, les travailleurs de ce secteur n’ont pas accès aux circuits officiels de financement, ce qui pèse lourdement sur leur capacité à accumuler le capital, et par conséquent sur leur capacité de croissance en général.
Dans ce contexte, l’Adie International a créé Taysir Conseil une association tunisienne à but non lucratif présidée par M. Abderrazak Zouari, ancien ministre du développement régional du gouvernement provisoire. Elle a pour objectif de favoriser l’inclusion financière, économique et sociale des petits acteurs économiques, en contribuant ainsi au développement local, à la réduction de l’exode rural et de l’émigration des jeunes. Elle a pour mission d’apporter des services d’accompagnement, de formation et de suivi aux populations en difficulté et notamment les jeunes chômeurs souhaitant créer et/ou développer leurs activités économiques dans les régions les plus défavorisées.
Durant cette première période d’activité, Taysir Conseil s’est implanté dans les zones de développement prioritaires du Grand Tunis ainsi que dans les régions du Centre et du Nord-Ouest de la Tunisie : Tunis, Ben Arous, Beni Khalled, Kef, Siliana, et Kairouan. Le choix d’implantation dans les zones les plus défavorisées de l’intérieur répond à un objectif de redynamisation des territoires et de développement durable de la Tunisie.
3. Présentation du projet à évaluer
3.1 Résumé du projet
Le projet a été déployé par l’Adie International en Tunisie sous forme de deux entités distinctes mais complémentaires afin de mettre un dispositif de microcrédit accompagné et intégré en Tunisie :
Ces deux structures ont été créées en 2013 principalement avec le soutien financier de l’Agence Française de Développement, l’Union Européenne ainsi que plusieurs investisseurs tunisiens. Bien que juridiquement distinctes, elles ont un fonctionnement totalement intégré et partagent entre eux des moyens humains et logistiques.
Les axes stratégiques des deux structures sont définis comme suit :
Ces axes stratégiques sont atteints à travers la mise à disposition d’une gamme de services financiers et non financiers au service de ses bénéficiaires.
L’offre de services non financiers développée par Taysir Conseil au profit de ses clients comprend des formations entrepreneuriales, technique et du coaching pour appuyer la création, le développement et la consolidation des projets et des activités.
Les services financiers se résument en une gamme de produits adaptés aux besoins de la clientèle, des crédits pour l’investissement, pour le besoin en trésorerie, pour les groupes solidaires, des crédits pour l’agriculture, des prêts d’honneur sans intérêt ainsi que des primes d’encouragement.
3.2 Objectifs du projet, activités et principaux résultats escomptés
Objectif global : Favoriser le développement économique et social des zones défavorisées tunisiennes en soutenant le développement de l’emploi indépendant, de petites exploitations agricoles et des très petites entreprises portées par les segments de population les plus vulnérables.
Objectif spécifique : La mise en place d’un dispositif complet d’accompagnement des acteurs économiques à la base de la pyramide pour améliorer la qualité des projets et favoriser l’insertion socio-économique de leurs porteurs.
Sous objectifs spécifiques :
1. Transfert du savoir-faire d’Adie International en matière d’accompagnement et adaptation au contexte tunisien et aux groupes cibles
2. Développement de l’accompagnement des porteurs d’activités des trois groupes cibles
3. Pérennisation de l’association
Résultats attendus :
1. Des modules d’accompagnement, adaptés aux caractéristiques socio-économiques des groupes cibles sont développés, testés et diffusés.
2. Un nombre croissant de porteurs de projets est accompagné et la qualité de leurs projets et de leurs revenus est améliorée
3. Un réseau de partenaires est créé autour de Taysir Conseil
4. La durabilité financière des activités est assurée
5. L’impact des activités de l’association est évalué et valorisé
3.3 Cibles du projet
Ce projet a plusieurs cibles :
Pour chacun de ces groupes de bénéficiaires ciblés, l’accès à la formation pour les femmes est une priorité (objectif de 50% des microcrédits octroyés et des bénéficiaires accompagnés).
3.4 L’équipe locale
Le bureau de Taysir Conseil qui est composé de 4 membres :
Le staff opérationnel de Taysir Conseil est composé :
3.5 Durée et budget de projet
Ce projet est normalement déployé sur trois ans à compter du 1er avril 2013 pour un budget total de 1 965 963 € avec une contribution de 605 803 € de l’AFD DPO soit 31% du coût total du projet.
Le projet a subi un retard au démarrage c’est pour cela qu’il se clôturera fin 2017 avec l’accord de l’AFD.
Cette étude d’évaluation visera les objectifs suivants :
Ce travail d’évaluation comprendra les volets ci-dessous :
1. Etablissement d’un bilan global du projet évalué
Le consultant devra établir un bilan global et objectif des actions du projet depuis son démarrage. Cette étape clé de l’étude doit lui permettre de disposer d’une connaissance précise et détaillée du projet, de son évolution et de son contexte. A cet effet, le consultant devra :
2. Conduite d’une analyse évaluative
A partir des constats et des informations disponibles, le consultant devra :
– l’efficacité de l’appui d’Adie International durant cette première phase de démarrage du projet Taysir
– les besoins d’appuis techniques et organisationnels de Taysir Conseil pour la phase de consolidation à venir
Enfin, le modèle économique de Taysir Conseil sera à étudier plus en détails pour en estimer les chances de durabilité.
La pertinence examine le bien-fondé de l’action conduite au regard des objectifs et des enjeux déterminés au démarrage du projet. A ce titre, le consultant examinera la correspondance du projet Taysir Conseil :
o En comparant la réalité du terrain par rapport au constat fait dans la proposition initiale du projet
o par rapport aux besoins et attentes des bénéficiaires/groupes cibles
o par rapport à l’ensemble de l’offre de service fournis (méthodologie, outils, format, pédagogie, contenus…)
o par rapport aux activités prévues et les objectifs de départ
o par rapport à sa relation avec Taysir Microfinance
o par rapport aux orientations nationales citées dans le contexte ci-dessus
Cette analyse sera également complétée par une appréciation de :
– La structure institutionnelle de Taysir
– La cohérence structurelle et opérationnelle des services fournis par Taysir Conseil en complémentarité avec Taysir Microfinance
– La concordance des divers moyens et instruments mobilisés pour concourir à la réalisation des objectifs du projet
– Les relations avec les partenaires techniques et financiers acquis
– La synergie de travail avec ses partenaires
– La cohérence avec les politiques publiques nationales
L’efficacité permet d’évaluer le degré de réalisation des objectifs techniques, financiers et institutionnels et opérationnels du projet ainsi que ses éventuels effets positifs comme négatifs. Les résultats attendus seront évalués à la fois de façon quantitative et qualitative. Le consultant se basera sur les résultats de ses entretiens avec les bénéficiaires, les questionnaires de satisfaction, autres études et évaluation ainsi que les retours des partenaires. Le consultant est appelé à effectuer :
– Une comparaison des résultats attendus et des résultats effectifs du projet
– Une analyse des écarts constatés
Cette étude doit être basée sur les éléments suivants :
– L’atteinte ou non des objectifs et résultats prévus
– Les écarts existants et leurs explications
– L’efficacité de la stratégie adoptée par ce projet
– L’efficacité des services d’accompagnement et de formation sur les bénéficiaires
– L’efficacité des services d’accompagnement proposés par Taysir Conseil en synergie avec l’offre de crédit de Taysir Microfinance
– Capacité de Taysir Conseil à répondre à la demande de façon adaptée
– L’efficacité des services de Taysir en comparaison avec les autres acteurs déjà présents dans le domaine du développement socio-économique tunisien
– L’efficacité des partenariats établis et leurs plus-values aux activités menées par Taysir
– L’efficacité des outils de gestion du projet, de suivi et d’évaluation
– L’efficacité du soutien de l’Adie auprès de Taysir pour la mise en place du projet, si faible, y a-t-il des recommandations ?
L’efficience évalue l’optimisation des outils mis en oeuvre pour parvenir à un résultat et ce en étudiant la relation entre les moyens mis en oeuvre et leurs coûts, d’une part, et les réalisations financées, d’autre part.
L’évaluation conduite par le consultant à ce niveau doit permettre :
– D’apprécier si les ressources et les moyens intérieurs et extérieurs ont bien été mises en place, en temps voulu et au moindre coût au regard des résultats atteints
– D’évaluer les procédures entre Adie International / Taysir Conseil
– D’évaluer les procédures entre Taysir Conseil / Taysir Microfinance
– D’analyser si les ressources du projet ont été gérées de manière transparente et responsable
– D’analyser les éventuels retards, dépassements et dérives constatés
L’impact juge les retombées de l’action. Le consultant analysera ici principalement les effets immédiats sur les acteurs concernés, et notamment les bénéficiaires finaux, qui peuvent être raisonnablement attribués en partie ou en totalité à l’action évaluée. Il appréciera, le cas échéant, les perspectives d’effets de plus long terme.
L’analyse portera sur des indicateurs traduisant des résultats quantifiables. Le consultant traitera pour cela l’information pertinente issue des systèmes statistiques existants et du dispositif de suivi du projet. Elle sera toutefois complétée par une appréciation qualitative des impacts du projet sur les bénéficiaires. Le consultant se basera sur les résultats de ses entretiens avec les bénéficiaires, les questionnaires de satisfaction, autres études de satisfaction et évaluation.
– L’impact de ce projet sur les problèmes identifiés lors du diagnostic initial réalisé avant son démarrage
– Les effets et l’impact social du projet sur ses cibles au niveau local et national
– L’impact à moyen terme sur la pérennité économique de l’activité financée
– Les effets et impacts sur le secteur de la microfinance
Cette étape de l’étude sert à examiner si l’atteinte des objectifs et les résultats obtenus sont de nature à se maintenir, voire à s’amplifier, dans la durée, et si oui à quelles conditions. Le consultant est donc appelé à analyser les principaux aspects suivants :
– L’évaluation de la viabilité du projet Taysir Conseil sur le plan opérationnel et structurel
– L’évaluation des outils de suivi de la qualité, de la satisfaction, de mesure d’impact, de capitalisation et d’évaluation adoptés par Taysir
– L’évaluation des opportunités et les enjeux de reproduire ou généraliser le programme à plus grande échelle
– L’évaluation du modèle économique, la capacité pour Taysir Conseil à couvrir les coûts de façon pérenne
– L’évaluation des défis dans un avenir proche
3. Synthèse de recommandations issues de l’analyse globale
Le consultant est invité à tirer des recommandations suite à la réalisation de cette étude pour une meilleure adaptation de nos services aux besoins de nos bénéficiaires et la mise en place d’un modèle économique durable et efficace. Ces recommandations peuvent porter sur les opportunités d’évolution du secteur de la microfinance, les possibilités opérationnelles et les faiblesses et forces de ce projet.
Il est attendu que soient notamment intégrées des recommandations portant les points suivants :
1. Méthodologie de l’étude
La réalisation de cette étude doit suivre les étapes suivantes :
Ces entretiens auront lieu soit en vis-à-vis, par téléphone ou par skype.
2. Durée et calendrier de l’étude
La durée totale pour la réalisation de cette évaluation est estimée à 25 jours minimum :
– Du 3 avril au 5 avril : Réunion de cadrage avec la note de démarrage, signature du contrat, 3 jours pour la revue documentaire et la préparation de la mission terrain
– Du 6 avril au 26 avril : 15 jours de travail sur le terrain
– Du 27 avril au 5 mai : 7 jours pour effectuer l’atelier de restitution et rédiger le rapport provisoire et final.
3. Organisation de l’étude
L’équipe sera composée d’experts à dimension internationale (nombre à déterminer dans la proposition) couvrant les compétences suivantes :
– Expérience et qualifications professionnelles en matière d’évaluation de projets
– Connaissance du contexte de la Tunisie
– Connaissance du secteur de la microfinance et de l’entrepreneuriat en Tunisie
– Connaissances et expertises techniques et sectorielles dans les domaines du développement local et de l’inclusion financière et économique
– Expérience en matière de coopération au développement
– Expérience dans l’évaluation de structures spécialisées dans l’accompagnement d’activités professionnelles
– Bilingue Français / Arabe
L’enveloppe financière pour la réalisation de cette étude est estimée à un maximum de 45 000 dinars TTC comprenant les frais de transport, perdiem, honoraires. Une offre financière comprenant un budget détaillé doit être présentée par le prestataire (le devis devra comprendre le détail des dépenses, unité, coût unitaire, coût total en TTC).
Le consultant et l’équipe d’expert sont appelés à fournir :
– Une note de démarrage : (en version numérique, format word, français) elle sert à récapituler les premières conclusions tirées de la revue documentaire réalisée par le consultant. Elle fera également le point sur les premières investigations, les discussions et les échanges et présentera les questions et hypothèses que l’évaluateur traitera sur le terrain. Elle présentera aussi le planning prévisionnel des visites et des entretiens prévus pour cette enquête ainsi que la méthodologie employée. Elle sera produite dans la semaine du 3 avril 2017.
– Un rapport provisoire : (en version numérique, format word, français, voir le plan type en annexe 1) concluant l’évaluation, il sera remis avant la restitution dans un délai raisonnable permettant la prise de connaissance de l’ensemble des documents par les intéressés. Il sera transmis avant le 5 mai 2017.
– Un rapport définitif : (en version numérique, format word, français, voir le plan type en annexe 1) intégrant les remarques formulées durant l’atelier de restitution, il sera produit en 5 exemplaires papiers et envoyé en version électronique. Il sera conforme au plan type présenté en annexe de ce document et récapitulera les éléments suivants :
Il sera transmis au plus tard le 19 mai 2017.
– Une note de synthèse : résumant l’évaluation générale en 3 à 4 pages. Elle sera transmise au plus tard le 19 mai 2017.
Les rapports provisoire et finaux seront constitués de la même manière et comprendront :
4. Critères de sélection de l’équipe d’évaluation
Le consultant est invité à présenter une proposition technique et financière (selon le canevas figurant en annexe) pour la réalisation de l’évaluation.
La sélection s’effectuera sur la base des critères suivants :
Le dispositif d’évaluation devra être participatif, impliquer les bénéficiaires et devenir un moment d’apprentissage. Le consultant pourra présenter une méthode innovante et participative avec le recours à des ateliers, de focus group et ou des entretiens individuels. Pour ce faire un échantillonnage pourra être nécessaire.
5. Exigences de confidentialité
L’ensemble des données qui contribue au déroulement de l’évaluation (adresses des utilisateurs, réponses de ces derniers, etc…) est la propriété de Taysir Conseil et est confidentiel. Le consultant et le cabinet d’experts devra en apporter la garantie. Le prestataire s’engage à ne pas réutiliser ni diffuser les données produites et les résultats sans une autorisation au préalable de la part d’Adie International et de Taysir Conseil.
6. Contrat de paiement
Un seul et unique contrat sera signé avec le ou les évaluateurs. Adie International via Taysir Conseil ne traiteront qu’avec une seule entité, l’évaluateur.
Le calendrier de paiement du consultant s’effectuera en deux tranches distinctes :
Pour avoir plus de détails : Taysir Conseil – Recrutement consultant
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