Acteurs et observateurs de la vie politique ont été surpris par les résultats des élections de 2019. D’une part, on a assisté à la montée en puissance de forces et de figures populistes de différents bords, y compris au plus haut niveau de l’État. D’autre part, une double fracture s’est produite : l’une oppose le peuple aux élites et l’autre fait voler en éclats la famille moderniste.
Avons-nous vécu un moment populiste passager ou bien est-ce le début d’une ère populiste plus durable ? La question est d’autant plus légitime que les causes qui l’ont fait naître sont encore à l’œuvre : une véritable désaffection à l’égard du politique, une situation économique inquiétante et un profond malaise identitaire.
Sur ce fond, les valeurs fortes du populisme trouvent un écho favorable, amplifié par une communication impitoyable. Les populistes proclament fièrement leur conservatisme, crient leur haine pour l’élite et leur aversion pour le pluralisme des mondes, des vérités et des manières d’être.
Dans ces conditions, les partis et leaders populistes vont-ils abandonner un discours et une posture qui leur ont assuré un succès inattendu. Faut-il craindre que de nouveaux acteurs succombent à la tentation populiste ? Comment y faire face ? Le pire est-il passé ou à prévoir ?
Les auteurs considèrent les causes, les valeurs et les acteurs politiques en jeu. En partant des résultats des élections et en rapport au système des partis, ils examinent attentivement les données avant d’émettre les hypothèses les plus plausibles.
Ouvrage publié en association avec l’OTTD, l’Observatoire tunisien de la transition démocratique, dirigé par Hamadi Redissi, et le concours de la Friedrich Ebert Stiftung.
Source: Cérès éditions