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Interdit de l’inceste : de la fonction à la transgression Retour vers l'agenda

Quand?

30 Septembre 2017 de 09:30 à 17:30

Où?

Hotel Carlton Tunis, 31 AVENUE HABIB BOURGUIBA, Tunis

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Région(s) concernées par cet événement: Tunis

Argument :

L’interdit de l’inceste est une norme sociale qui condamne les pratiques sexuelles entre individus de même parenté.
Dans Totem et Tabou, Freud rend compte de la prohibition de l’inceste (qui engendre l’exogamie) et du meurtre (le parricide), comme préalables à la constitution de la loi des hommes, qui renforcent le lien social, et limitent les guerres claniques. Ce serait là le statut anthropologique donné à l’interdit de l’inceste.

Dans toutes les sociétés, il y a des règles qui interdisent les unions incestueuses (relations sexuelles ou mariage). Mais le degré de parenté lié à l’interdit n’est pas uniforme dans toutes les sociétés. Par exemple en Tunisie, le mariage, -et donc les relations sexuelles- entre cousins germains est une alliance valorisée ; de même en cas de veuvage, il est permis à la femme d’épouser le frère du défunt. S’il n’existe pas une forme commune au tabou de l’inceste, il semble assurer une fonction universelle.
Il s’agirait d’un interdit culturel puissant qui vient contrecarrer une forte attraction sexuelle que nous éprouverions pour la figure parentale.


L’élan 1er de l’amour conduit l’enfant vers les parents et les frères et sœurs… mais l’expose au risque de l’inceste.
Cependant, ceci ne rend pas suffisamment compte de la puissance de ce tabou dans l’économie psychique de l’individu ; nous parlons volontiers de l’horreur de l’inceste, une révulsion psychologique que les personnes ressentent naturellement à la pensée de l’inceste.


Pourquoi alors l’inceste est-il commis, et en si grand nombre dans toutes les sociétés ?
Que devient l’enfant victime de l’inceste, comment est-il marqué par ce drame ?
Que devient l’enfant de la famille incestuelle pour reprendre l’expression de Racamier, notion dont il fait un équivalent d’inceste, sans passage à l’acte génital ?
Qui sont ces pères et mères incestueux qui font des enfants, mais ne leur font pas don de la parole qui seule assure une fonction médiatrice et séparatrice ?


Des parents qui ne reconnaissent pas à l’enfant, -ou pas suffisamment- la place de sujet ; il reste engloutit dans le « corps parental », et la confusion des générations.

Pourtant, la construction psychique de l’enfant nécessite qu’il soit investit par la mère comme son phallus imaginaire, dans une complétude incestueuse, mais sans pour autant que la mère ne satisfait toute sa “perversion” dans ce lien, qu’elle désire ailleurs, qu’il y est un au-delà de l’enfant.
C’est entre puissant désir d’inceste -où se loge « la haine de l’individuation »- et horreur de l’inceste, entre complétude incestuelle structurante mère-enfant et ravage de l’inceste, que nous avons affaire en psychanalyse.
La visée d’une analyse ne serait-elle pas de se frayer un chemin vers des séparations symboligènes et libératrices, pour mieux «consentir au désir» et s’accommoder du semblant de la complétude dans l’amour ?

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