Qu’est-ce que le Forum Social Mondial?
Le Forum Social Mondial est un espace de débat démocratique d’idées, d’approfondissement de la réflexion, de formulation de propositions, d’échange d’expériences et d’articulation de mouvements sociaux, réseaux, ONGs et d’autres organisations de la société civile qui s’opposent au néo-libéralisme et à la domination du monde par le capital et par toute forme d’impérialisme. A la première rencontre mondiale de 2001 a succédé un processus mondial de recherche et de construction d’alternatives aux politiques néo-libérales. Cette définition est inscrite dans la Charte de Principes du FSM. Le Forum social mondial se caractérise également par sa pluralité et par sa diversité. Il n’est ni confessionnel, ni gouvernemental, ni partisan. Il se propose de faciliter l’articulation, décentralisée et en réseau, d’associations et de mouvements engagés, tant au niveau local qu’international, dans des actions concrètes de construction d’un autre monde, sans prétendre pour autant incarner une instance représentative de la société civile mondiale. Le Forum social mondiale n’est ni une association, ni une organisation.
Contexte
La décision du Conseil International d’organiser l’édition du Forum Social Mondial de 2015, à nouveau en Tunisie a été prise lors de la réunion de Casablanca en novembre dernier. Elle répond à une demande formulée par les mouvements sociaux régionaux et internationaux. Après évaluation des impacts du Forum 2013 en Tunisie, ils ont estimé qu’il était encore nécessaire :
– de consolider les dynamiques de changements issus de la révolution tunisienne et des mouvements démocratiques dans la région,
– d’approfondir les débats sur la crise du modèle libéral et la crise civilisationnelle
– d’approfondir les débats sur les enjeux géopolitiques nouveaux
– de promouvoir des alternatives qui respectent le droit des peuples, et qui soient fondées sur la paix et la justice sociale.
Critères de participations
Une des questions les plus basiques qui se pose lors de la préparation d’un événement FSM, à n’importe quel niveau, est celle de décider du critère de participation. L’inclusion est-elle universelle ou restrictive ? La Charte de Principes énonce les principes d’inclusion et d’exclusion de la manière suivante:
Le Forum est décrit de la manière suivante:
“Le Forum Social Mondial est un espace pluriel et diversifié, non confessionnel, non gouvernemental et non partisan, qui articule de façon décentralisé, en réseau, des instances et mouvements engagés dans des actions concrètes, au niveau local ou international, visant à bâtir un autre monde”.
Les exclusions sont inhérentes à la définition suivante:
« Le Forum Social Mondial est un espace de rencontre ouvert visant à approfondir la réflexion, le débat démocratique d’idées, la formulation de propositions, l’échange d’expériences en toute liberté, et l’articulation en vue d’actions efficaces, d’instances et de mouvements de la société civile qui s’opposent au néolibéralisme et à la domination du monde par le capital et toute forme d’impérialisme… ».
« Ne pourront participer au Forum en tant que tels les représentations de partis, ni les organisations militaires. Pourront être invités à y participer, à titre personnel, les gouvernants et parlementaires qui assument les engagements de la présente Charte. »
« Le Forum Social Mondial, en tant qu’espace d’articulation, cherche à fortifier et à créer de nouvelles articulations nationales et internationales entre les instances et mouvements de la société civile qui augmentent, tant dans la sphère de la vie publique que de la vie privée, la capacité de résistance sociale non violente au processus de déshumanisation que le monde est en train de vivre et à la violence utilisée par l’État… »
Toutes les organisations et les réseaux qui s’inscrivent pour l’évènement FSM doivent adhérer à la Charte des Principes. Les dossiers des organisations demandant un espace et qui ont rapport à la caste, le racisme, le patriarcat etc., qui ne sont pas nécessairement inclus dans le terme “néo-libéralisme” devraient également être mis en examen.
Le comité organisateur d’un événement doit demander l’aide et le soutien du Conseil International, par l’intermédiaire de son Groupe de Liaison ou des commissions concernées, quand il n’est pas clair si une demande est acceptable ou non.