« Dès la révolution et loin du stérile vacarme politicien, une petite équipe de Tunisiens de tous bords, expatriés ou localement installés, m’a joint pour réfléchir comment concrètement jouer un rôle dans la société civile de la nouvelle Tunisie. »
L’unique motivation qui nous anime est celle de servir notre pays avec nos propres moyens, expériences, expertises et connaissances.
Ses membres fondateurs ont voyagé dans la Tunisie post révolutionnaire pour écouter et comprendre les principaux griefs et attentes de nos concitoyens. Il en ressort la ferme et immédiate détermination d’y répondre par une série de programmes concrets et immédiats. Simples et modestes certes mais vrais.
Nos visites, entretiens et consultations partout en Tunisie de février à mai 2011 ont permis grâce à l’écoute, de tirer deux conclusions :
- Le chômage déjà alarmant s’accroit depuis le 14 janvier. En 23 ans, personne n’a repensé le binôme système d’orientation/besoins du marché de travail, ni exploré par exemple les vertus de la formation professionnelle, clé de voûte de toute solidité économique et cohésion sociale.
- La concentration de la richesse dans la zone côtière a relégué au rang de citoyens de seconde zone des populations entières et a privé les régions intérieures de toute attractivité économique.
C’est à partir de ces deux constats qu’Almadanya est née.
Pourquoi Almadanya ?
Le succès de la révolution tunisienne se mesurera dans sa capacité collective à transformer la conquête des libertés en postes d’emploi, en pouvoir d’achat réel, en opportunités économiques, bref en dynamique de croissance réelle et en perspectives sociales. Le danger est que ces libertés demeurent lettre morte déposée sur des rayons vides, des ateliers fermés, des hôtels désertés, des dispensaires sous-équipés et des files interminables de chômeurs. Démontrer que démocratie rime avec développement et justice sociale constitue aujourd’hui l’enjeu et le défi.