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Tunisie : Le droit à la santé en temps de pandémie

27 juillet 2021

Tunisie : Le droit à la santé en temps de pandémie

« Les droits de l’homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, sans distinction aucune, notamment de race, de sexe, de nationalité, d’origine ethnique, de langue, de religion ou de toute autre situation. Les droits de l’homme incluent le droit à la vie et à la liberté. Nous avons tous le droit d’exercer nos droits de l’homme sur un pied d’égalité et sans discrimination. » 

Source : https://www.un.org/ar/sections/issues-depth/human-rights/index.html 

En Tunisie, depuis la révolution, le droit à la santé a été l’un des axes les plus importants du mouvement social appelant à l’amélioration des établissements de la santé publique et de leurs services, la disponibilité de la médecine spécialisée, la création des hôpitaux universitaires, la cessation de la corruption et la démocratisation de la gouvernance du secteur en impliquant les bénéficiaires de ces services.

Par ailleurs, l’article 38 de la Constitution de 2014 prévoit explicitement le droit de toute personne à la santé. Ainsi, « la santé est un droit pour chaque être humain. L’État garantit la prévention et les soins sanitaires à tout citoyen et fournit les moyens nécessaires pour garantir la sécurité et la qualité des services de santé. L’État garantit la gratuité des soins pour les personnes sans soutien et à faible revenu. Il garantit le droit à une couverture sociale, tel que prévu par la loi. »

Cependant, avec l’émergence de la pandémie de coronavirus depuis le début de l’année  2020, de nombreuses lacunes ont été constatées dans les politiques mises en place en cette période. Ces imperfections menacent directement les droits, en particulier  le droit à la santé.  

La crise sanitaire a également révélé les défaillances du système sanitaire  et la dégradation des services hospitaliers qui semblaient incapables de lutter contre la pandémie 

Avec une augmentation quotidienne record du nombre de cas de contamination  et de décès depuis le début de la pandémie et l’incapacité des hôpitaux  à absorber les cas graves, le ministère tunisien de la Santé a annoncé l’effondrement du système  sanitaire du pays avertissant que « le bateau est en train de couler ».

Au milieu de cette crise,  les organisations de la société civile continuent à s’impliquer et à  soutenir les efforts  de l’État pour faire face à cette pandémie à travers notamment  la sensibilisation, la dissuasion et la surveillance.

Ces organisations contribuent  activement à la protection du droit des Tunisiens à la santé, notamment après la dégradation des conditions sanitaires et la chute de dizaines de milliers de malades et les  milliers de décès. Malgré la découverte de vaccins efficaces contre ce virus, les responsables tunisiens n’ont pas pris les mesures nécessaires pour accélérer le rythme de la vaccination afin de sauver la vie des citoyens et garantir leur droit à la vie et à la santé. Pour cela, la  société civile doit maintenir son rôle dans le soutien de l’action collective, le suivi et la lutte contre la corruption et la mauvaise gestion de la crise, mais aussi aider dans la mise en place de politiques de santé efficaces pour protéger la population contre les risques sanitaires. 





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