1% de la population mondiale soit plus de 75 millions de personnes, ont besoin d’un fauteuil roulant au quotidien. C’est à dire qu’environ 1 personne 100 se déplace en fauteuil roulant, mais les chiffres indiquent que cette proportion est plus élevée dans les pays en développement comme la Tunisie. Sauf qu’en réalité, on ne voit que très rarement des personnes handicapées et cela ne signifie pas qu’elles n’existent pas. Les handicapés vivant à Tunis font face à deux problèmes qui les empêchent de vivre librement dans la ville. Ces personnes souffrent d’être stigmatisées à cause des difficultés auxquelles elles font face et n’ont pas des infrastructures d’accueil et de transport adaptées à leurs besoins spécifiques.
Une grande partie de la stigmatisation qu’endurent les handicapés est associée à la difficulté de sortir en public. Les difficultés que connaissent les personnes handicapées lors de leurs déplacements sont perçus comme un fardeau pour les autres. Les racines de ce problème se trouvent dans le manque d’infrastructures adaptées aux personnes à mobilité réduite. Les trottoirs dans les vieux quartiers de la ville sont souvent très étroits ou absents et n’ont pas assez d’espace pour les usagers du fauteuil roulant. De plus, les cafés, restaurants, magasins et même certaines maisons ont des terrasses qui s’étalent sur les trottoirs qui, par conséquent, changent souvent de niveau. Souvent, il y a aussi des chaises et tables de cafés et restaurants sur les trottoirs qui empêchent les gens de marcher librement et même des piétons parfaitement valides peuvent voir leur mobilité réduite. Les coins de rue sont aussi difficiles à naviguer car on trouve rarement des rampes pour descendre les étages et traverser la rue. Lorsqu’on trouve des rampes, elles sont souvent trop raides ou trop rugueuses. Ces problèmes forcent les personnes en fauteuil roulant à se déplacer dans la rue et de prendre des risques d’être exposés aux dangers et aux accidents.
Il y a un fort besoin d’améliorer les infrastructures pour les personnes à mobilité réduite et il serait logique de commencer avec les trottoirs. Le municipalité de Tunis a publié un communiqué en novembre 2015 qui obligeait les propriétaires des cafés de permettre aux gens “une circulation aisée et sécurisée.” Toutefois, le problème est toujours d’actualité. Pour sensibiliser les gens à la situation des handicapés et se battre contre la stigmatisation, il faut commencer par la libre circulation de tous. Un projet portant sur la standardisation des trottoirs à Tunis donnerait la pleine autonomie aux personnes à mobilité réduite et pourrait bien améliorer l’expérience des piétons aussi.
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