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Déchets Hospitaliers, L’Impact Environnemental de COVID-19

7 juillet 2021

Déchets Hospitaliers, L’Impact Environnemental de COVID-19

Depuis son apparition, il y a presque un an et demi, la pandémie mondiale de COVID-19 affecte profondément les économies, les systèmes de santé publique, et l’éducation des jeunes. Ces problèmes sont très importants, mais il faut aussi penser à l’impact de la pandémie sur notre environnement. En Tunisie, la situation sanitaire continue à se dégrader. Avec une moyenne de tests positifs sur sept jours supérieure à 4,500 et un nombre de personnes complètement vaccinées de moins de 5% de la population (ourworldindata), la pandémie est loin d’être finie dans le pays (github).

Pendant la pandémie les experts médicaux ont trouvé des moyens pour ralentir la propagation du virus. Maintenir la distanciation sociale, porter des masques médicaux et se laver souvent les mains sont toutes de bonnes mesures préventives (mayoclinic). Malheureusement, certaines mesures envisagées produisent des déchets. Comme il faut qu’on pratique ces mesures pour la protection de notre communauté, il faut aussi s’occuper de la gestion des déchets créés par la pandémie parce que le virus lui-même n’est pas la seule chose qui menace la santé publique. Les déchets des équipements de protection individuelle comme les masques, les gants et les combinaisons médicales sont nombreux et représentent une grande partie des déchets solides en Tunisie et dans le monde. Les chiffres ne sont pas facilement disponibles pour la Tunisie, mais globalement la production des déchets médicaux a augmenté de 40% à cause du COVID (ifc). En Tunisie le risque posé par ses déchets solides est dans la gestion et surtout l’incinération qui peut créer des POP. Lors de “Parlons des Déchets Hospitaliers,” une conférence en ligne sur Facebook Live organisée par l’Association Tunisienne du Droit de l’Environnement le dimanche dernier, Mme Imen Diouani de la Direction Générale des Structures Sanitaires Publiques au sein du Ministère de la Santé nous a parlé des POP. L’acronyme POP est anglais et signifie “Persistent Organic Pollutants” qui veut dire polluants persistants organiques. Ces polluants peuvent être créés et par l’incinération des déchets médicaux et ensuite entrent dans la chaîne alimentaire sur terre comme dans la mer (eurowho). Ils sont dangereux car ils restent intacts dans l’environnement pendant longtemps, deviennent largement distribués. Ils s’accumulent dans les tissus des organismes vivants et sont toxiques aux êtres humains. Ils peuvent causer des tumeurs, des cancers et augmentent le risque de diabète.

Dans un rapport sur la gestion des déchets solides en Tunisie publié par la GIZ en 2014, les auteurs ont identifié le problème : beaucoup d’incinérateurs en Tunisie ne respectent pas les normes environnementales. Cette situation augmente le risque que la gestion des déchets par l’incinération peut contribuer à l’accumulation des POPs dans le pays. Comme la Tunisie est située sur la mer Méditerranée, cela relève aussi de la responsabilité des autres pays côtiers. Mais, Il y existe plusieurs projets qui sont déjà finis et en cours. Comme disait Mme Diouani pendant son discours, le convention de Stockholm en 2001 a défini la liste des substances classifiées POP. La liste repose sur 4 principes : l’interdiction et la restriction de la production, la limitation des émissions pour les substances produites de manière non intentionnelle, et la gestion des déchets qui sont constitués de POP. La convention est ratifiée par la Tunisie en 2004 qui s’engage à mettre les mesures nécessaires pour faciliter la mise en application de la convention. De plus, il y a un projet de deux phases intitulé “Projet de Démonstration et de Promotion des Bonnes Techniques et Pratiques” pour gérer les déchets des activités de soins et PCBs (un des douze types de POP) en Tunisie. La première phase de ce projet s’est déroulée entre 2013 et 2017 et s’est occupé de la gestion des PCBs. La deuxième phase qui va durer jusqu’à 2025 s’occupe de la retrait progressive des équipements de la production de ces produits chimiques. Vous pouvez regardez la conférence en totalité ici sur facebook live. 

Il est important pour nous de suivre les bonnes pratiques pour ralentir la propagation du virus. Plus la pandémie dure, plus nous générons des déchets. On peut utiliser les autres moyens comme la distanciation sociale et les masques réutilisables pour réduire la quantité des déchets produits, mais l’utilisation des équipements personnels de protection est nécessaire et dans certains cas il est nécessaire d’utiliser des produits à usage unique pour la sécurité et la santé. Enfin, c’est la responsabilité des organisations qui s’occupent de la gestion et du traitement de suivre les bonnes pratiques, mais c’est à nous aussi de connaitre les règles, les buts et les risques pour réduire notre impact environnemental.


Organismes concernés


Actions associatives concernées

Parlons Déchets Hospitaliers

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Tunisie




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