Le Collectif Civil pour les Libertés Individuelles (CCLI) a présenté son rapport intitulé « Etat des Libertés Individuelles 2018 : Bas les Masques ! », à l’occasion d’une conférence de presse, tenue ce jeudi, 11 avril 2019, au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), à Tunis.
Depuis sa création, en janvier 2016, le Collectif Civil pour les Libertés Individuelles (CCLI), regroupant une quarantaine d’organisations de défense des droits humains, consacre ses efforts au renforcement du respect et de l’exercice effectifs de la totalité des droits et des libertés individuelles sans discrimination aucune. Ces efforts ont été traduits, entre autres, par la publication d’un rapport intitulé « Etat des Libertés Individuelles 2018 : Bas les Masques ! ».
Le rapport du CCLI, rédigé avec le soutien du réseau Euromed Droits, Avocats Sans Frontières (ASF), l’Association Tunisienne de Défense des Libertés Individuelles (ADLI) et la fondation Heinrich Böll STiftung, a été présenté, jeudi 11 avril 2019, lors d’une conférence de presse tenue au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à Tunis. Le document dresse un état des lieux inquiétant des libertés et droits individuels en Tunisie. Dans ce document, le Collectif déclare que malgré l’adoption d’une législation pouvant être considérée comme « progressiste », les atteintes aux libertés fondamentales persistent en Tunisie.
Ainsi, le rapport dresse une liste des diverses violations aux droits et aux libertés commises durant l’année 2018 : violations des droits des enfants, violations des libertés sur la base de la protection des bonnes mœurs et de la pudeur, violations de la liberté de la manifestation pacifique, violation du droit d’association etc.
Le rapport attire aussi l’attention sur les pratiques arbitraires de l’Etat qui continuent à violer les droits les plus fondamentaux des individus. « Après cinq années, les autorités continuent à bafouiller les droits les plus élémentaires des Tunisiennes, des Tunisiens, des non-Tunisiennes et non-Tunisiens sur la base de pratiques policières et judiciaires et de textes juridiques obsolètes qui sanctionnent encore le droit au libre choix dans son sens le plus strict : choisir son mode de vie, son comportement et son apparence », s’alarme le Collectif.
Le CCLI revient également, dans son rapport, sur quelques avancées en matière de libertés individuelles. Sur le plan législatif l’année 2018 a été marquée par 3 acquis législatifs considérables : l’adoption de la loi du 15 janvier 2018 portant approbation de l’adhésion de la Tunisie à la convention du conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels (Lanzarote), l’adoption de la loi du 23 octobre 2018 relative à l’élimination de toutes formes de discrimination raciale et la loi du 29 octobre 2018 relative à l’instance des droits de l’Homme. Les avancées sont aussi d’ordre institutionnel et juridictionnel.
Pour plus de détails et de précisions, voici le rapport « Etat des Libertés Individuelles 2018 : Bas les Masques ! ».
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