Six organisations de la société civile tunisienne ont proposé, dans un document conjoint, une série de recommandations destinée aux acteurs politiques et associatifs pour assurer le bon déroulement des prochaines élections législatives et présidentielles.
Dans un contexte de transition politique, un cycle électoral constitue un moment déterminant pour l’avenir d’un pays. Dans le cas tunisien, lors des différentes élections de l’après-révolution, les acteurs indépendants des organisations de la société civile se sont mobilisés et ont redoublé de vigilance et d’effort pour garantir la tenue d’élections libres, transparentes et inclusives.
Dans cette perspective, et pour plus d’efficacité, un groupe de six organisations s’était constitué en réseau et a commencé, en juillet 2017, à collaborer pour relever les défis qui se posent à l’observation électorale. Il s’agit du Centre Tunisien Méditerranéen (TU-MED), Coalition Ofiya, IWatch, Jeunesse sans frontière (JSF), Mourakiboun et Observatoire Chahed.
Pour surveiller le déroulement des élections municipales de 2018, les six partenaires ont déployé plus de 3,500 observateurs dans l’ensemble du pays. « Nous nous sommes engagés à mener une observation objective et impartiale des élections municipales en Tunisie. Par la présence et la discipline de nos observateurs, nous cherchons à faire face au comportement négatif tout en renforçant la confiance des citoyens tunisiens dans les élections », déclare la synergie. Ayant pu couvrir les différents aspects du processus électoral, ces groupes ont constaté une série de lacunes et obstacles lors de l’exercice du droit au vote.
Compte tenu des observations notées, ces organisations ont pu élaborer, à l’issue de divers échanges, un ensemble de recommandations prioritaires se fondant en particulier sur les lacunes et failles constatées. Tout en restant neutre dans le jeu politique, la série de recommandations a été détaillée dans un rapport conjoint daté du 29 janvier 2019. A travers l’élaboration de ce document, les six organisations souhaitent interpeller l’attention des partis politiques, de la société civile et des différents acteurs impliqués dans le processus électoral en vue de contribuer à l’amélioration des prochains scrutins. “Nous cherchons à travailler de manière ouverte et constructive avec les institutions impliquées dans la conception et la gestion du processus électoral : l’ISIE, l’ARP, la HAICA, la Cour des comptes et le Tribunal administratif, entre autres”, indique le rapport.
Parmi les recommandations figurent l’amplification de la sensibilisation électorale, la mise en place d’une sélection inclusive des candidats et la mise à jour des renseignements relatifs aux électeurs. Le groupe appelle, également, à adopter une approche participative pour améliorer les modalités d’interaction entre l’ISIE et la société civile. Il est, aussi, recommandé de réexaminer le texte de la loi électorale afin de clarifier davantage les définitions floues.
Pour consulter la liste complète des recommandations (Egalement disponible en Arabe et en Anglais) :
Organismes concernés
Voila ce que les autres utilisateurs ont pensé de cet article