« Les libertés et droits individuels doivent être protégés par les autorités tunisiennes qui doivent s’opposer à toute tentative de les compromettre pendant le mois de Ramadan ». Ainsi a commencé la lettre ouverte du Collectif pour la défense des libertés individuelles, adressée aux autorités tunisiennes.
Face à l’augmentation des discours de haine et des menaces contre les libertés de conscience, de religion, d’opinion et d’expression, et face aux textes flous sur l’atteinte aux bonnes mœurs et à un ancien circulaire utilisé pour la condamnation des non jeûneurs, une trentaine d’associations et plusieurs citoyens appellent les autorités à cesser toutes les violations des libertés individuelles et prendre les mesures nécessaires pour protéger tous les citoyens tunisiens sans exception.
Cet appel vient répondre à la lettre du Mr le ministre de l’intérieur à l’Assemblé des Représentants du Peuple dans laquelle il a invoqué le premier article de la constitution, les menaces terroristes et la situation sécuritaire du pays, et ce pour justifier les restrictions exercées souvent contre les libertés individuelles, ainsi que la mise en vigueur du Décret 1981 qui interdit l’ouverture des cafés et des restaurants pendant ramadan.
Pour appuyer son appel, le Collectif pour la défense des libertés individuelles a lancé la campagne ROMDANKOM HORRIA pour rappeler la nécessité de respecter les textes constitutionnels garantissant les libertés individuelles et les libertés confessionnelles.
بمناسبة شهر رمضان يطلق الإئتلاف المدني من أجل الحريات الفردية حملة "رمضانكم حرّية" للتذكير بأنّ الحريات الفردية عامّة وحرّية الضمير خاصّة هي حقوق مضمونة لكل التونسيّين والتونسيّات ومنصوص عليها في الدستور التونسي#رمضانكم_حرية
Publiée par Le collectif pour les libertés individuelles sur jeudi 17 mai 2018
#Mouchbessif ou #Fater sont deux hashtags à travers lesquelles nombreux citoyens expriment leur mécontentement des répressions que subissent les non jeûneurs. Ils se sont mobilisés aussi pour défendre leurs droits et leur liberté de ne pas jeûner, et pour dénoncer la discrimination entre étrangers et tunisiens, surtout dans les cafés des lieux touristiques avec l’absence d’un texte ou une loi le justifiant.
De son coté, le comité supérieur des droits de l’Homme et des Libertés fondamentales a publié un communiqué dans lequel elle appelle au respect des articles 6, 21 et 49 de la Constitution et condamne les déclarations du ministre de l’Intérieur incitent à la violation des libertés individuelles. Le comité invite par ailleurs les autorités à prendre les mesures nécessaires pour faire face à ces violations et affirmer leur rôle de garant des libertés individuelles
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