Jusqu’à nos jours, le handicap reste une cause d’exclusion, en termes d’éducation, de mobilité, d’accessibilité, d’intégration professionnelle, mais aussi d’acceptation sociale. Participer pleinement à la vie constitue encore un rêve ultime pour certains en Tunisie. Ce rêve devient réalité avec Gaïa, une organisation de la société civile qui s’investit depuis 2007 pour redonner espoir à de jeunes Personnes en situation de handicap et d’attirer l’attention des Tunisiens sur les préoccupations des personnes à besoins spécifiques.
Le mardi 6 décembre 2016, une rencontre a été organisée par Gaia- la Ferme Thérapeutique à Sidi Thabeut. Cette demi-journée constitue une occasion de célébrer la journée internationale des personnes en situation du handicap et de sensibiliser aux droits de cette frange de la société ainsi que de présenter l’association, sa vision et ses ambitions.
Des acteurs publics et privés ainsi que des représentants de la société civile, étaient présents lors de cette rencontre pour échanger autour de « la prise en charge inclusive, sa vision et ses défis à relever », 4 représentants de l’état Tunisien étaient notamment présents; Mehdi Ben Gharbia, Ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les droits de l’Homme, Faten Kallel, secrétaire d’état de la Jeunesse et des sports, Samir Taieb, ministre de l’agriculture, des ressources Hydrauliques de la pêche et Naouel Jabbes chargée de l’économie sociale et solidaire auprès de ce dernier.
La matinée a commencé en beauté par un accueil sous les couleurs du drapeau national, suivie par une présentation de l’association Gaïa, ses moyens de financements ainsi que sa vision pour le futur.
De l’encadrement éducationnel et psychologique à l’inclusion sociale et professionnelle
L’association, située à Sidi Thabeut, fondée par Leyla Gasmi, présidée par Myriam Ben Brahim, et dirigée par Raja Moumni, se présente également comme une entreprise sociale qui soutient plus de 300 familles depuis 10 ans, employant 43 salariés et accueillant une quatre-vingtaine de jeunes PSH âgés entre 10 et 30 ans.
Pour élaborer un projet thérapeutique complet, Gaia a mis en place plusieurs éléments ayant pour objectif le développement psychologique et personnel des jeunes PSH à travers des thérapies alternatives comme l’art thérapie et la zoothérapie, des activités sportives et de la création d’un espace culturel.
S’inscrivant dans une approche inclusive et de développement durable, l’intégration sociale et professionnelle a été au centre du programme de la ferme. De la formation agricole (fromagerie, agriculture, jardinage et élevage des animaux) données au profit de ces jeunes à la production Bio, vers l’autofinancement… C’est à travers des activités génératrices de revenus que l’association cherche à développer un modèle économique viable.
De l’encadrement à la sensibilisation
Par ailleurs, le débat sur la question du handicap ne se limite pas à l’encadrement, c’est pourquoi des journées programmées désormais dans les établissements scolaires afin d’instaurer le dialogue à ce sujet parmi les élèves et les enfants de la ferme.
L’association se mobilise donc pour que le regard porté sur les personnes en situation de handicap change et contribue à faire respecter leurs droits fondamentaux.
Gaïa a su présenter une solution à une grande problématique sociale en Tunisie. La collaboration et le soutien de l’état et des différents acteurs est une responsabilité commune pour rendre. La chance de grandir et de recevoir une éducation dans son environnement local est une cause qui doit être fortement soutenue.
Participons à ce rêve, partageons autour de nous et faisons un don par ici!
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