Le mardi 24 mai 2016 a été organisée une table ronde sous le thème “Parlons Culture” par les instituts culturels Nationaux de l’Union Européenne en Tunisie (EUNIC), présidé par le British Council en Tunisie, afin de marquer le lancement du programme d’appui au renforcement du secteur de la Culture en Tunisie, financé par l’Union Européenne, et se tenant au café Mrabet à la Médina de Tunis.
Étaient présents SE Laura Baeza, ambassadrice de l’Union Européenne en Tunisie, Mme Sonia M’barek : Ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, M. Nigel Bellingham : Directeur du British Council et de l’EUNIC Tunisie, M. Christian Danielsson : Directeur général politique voisinage et négociations d’élargissement de la Commission Européenne, M. Nick Wescott : Directeur pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord au Service Européen d’action extérieure.
Pour ce qui est du premier panel de discussion portant sur la culture et le développement social et l’accès à la culture en général, étaient présents Soumaya Gharsalah : Directrice au Kamel Lazaar Fondation, Adnen Hellali : Acteur et poète Tunisien, Sofiane Ouissi, directeur de L’Art Rue ainsi que Hedi Megdich : Inspecteur-formateur à l’éducation Nationale.
Puis, dans le cadre du deuxième panel portant sur les priorités et les objectifs du programme d’appui, étaient présents Nesrine Ben Miled : Head of Society at British Council, Nour Kaabi : Coordinatrice de projet à Jamaity, Chouaib Brik : Break dancer et président de l’association Art Solution, Bilel Aboudi : en charge des affaires culturelles au Ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, ainsi que Patrick Flo, directeur de l’Institut Français de Tunisie.
Ce programme d’appui du secteur culturel en Tunisie est un programme financé par l’Union Européenne, qui vise à mettre en valeur le rôle de la culture en Tunisie en tant que facteur puissant de cohésion sociale au niveau local, régional et national, en contribuant à la consolidation de la démocratie et la prospérité économique dans un contexte post révolutionnaire de nouvelle gouvernance instauré dans le pays.
EUNIC (European Union National Institutes for Culture) est le réseau d’instituts nationaux européens et d’institutions nationales engagées dans des activités culturelles ou connexes allant au-delà de leurs frontières nationales. EUNIC rassemble des organisations des 28 pays membres de l’UE et apporte une valeur ajoutée de par son réseau global de clusters, dans le but de définir et mettre en œuvre des politiques européennes de culture à l’intérieur comme à l’extérieur de l’UE.
Le premier panel de discussion a tout d’abord insisté sur l’importance de la mise en place d’un cadre législatif et juridique qui organise les actions de la société civile, d’une labellisation des organismes culturels afin de permettre de nouveaux visiteurs dans ceux-ci, et de l’importance capitale de la mise en place de systèmes de sauvegarde et de numérisation des biens culturels. Il faut ajouter à cela un réel problème qui empêche bon nombre d’associations et de structures d’avancer en Tunisie : à savoir les trop lourdes procédures administratives, le manque de souplesse et de flexibilité des administrations Tunisiennes. Plus de transparence et de communication seraient également nécessaires au bon déroulement des projets culturels afin d’organiser un meilleur suivi des jeunes.
Le second panel a insisté sur la valeur des fonds pour ce projet, à savoir 4 millions d’euros sur 4 ans, avec un but de décentralisation et la démocratisation afin de permettre l’accès à la culture à tous les citoyens. Il a été énoncé que faire durer les projets afin que les communautés locales puissent se les approprier par la suite est nécessaire, et mettre en place des stratégies d’évaluations des projets qui ont échoués afin de pérenniser les nouveaux est primordial.
Néanmoins, même si ce fond est d’un montant majeur pour la culture en Tunisie, celui-ci a aussi résonné en termes de craintes et de peur pour un certain nombre d’intervenants, à savoir le problème de la mauvaise gestion des fonds, et la non pérennisation de ceux-ci, qui a été fortement présente juste après la révolution et qui perdure en Tunisie, dans de nombreux domaines. Il est donc important de faire un “état des lieux” de la Tunisie dans ce domaine, avant d’intervenir, et “la question n’est plus de faire, mais de faire bien”.
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