Le projet Aatik vise à améliorer la vie quotidienne des artisans tunisiens qui résident dans les régions rurales. Il est basé sur la conviction en un processus de transformation en Tunisie qui travaille sur tous les territoires et qui permettra à tous ses citoyens de mener une vie digne. Parmi les objectifs de ce projet est pris en compte le fait que les efforts de développement politique et économique se concentrent très fréquemment sur les milieux urbains et les régions côtières, et rarement sur des milieux ruraux de l’intérieur de la Tunisie. Par conséquent, certaines régions en Tunisie sont oubliées et marginalisées, et l’on constate un manque d’initiatives et de programmes qui pourraient faciliter une transformation au niveau social, économique et culturel.
Outre sa fertilité agricole, la campagne tunisienne possède une richesse d’artisanat traditionnel, insuffisamment exploitée et exportée. Pourtant, Aatik est convaincu qu’en élargissant les possibilités commerciales et en travaillant sur le marketing des produits artisanaux, il sera possible, non seulement de créer de l’emploi dans les secteurs de l’artisanat, mais également de contribuer à améliorer la qualité de vie au niveau de la communauté rurale. Malgré une richesse culturelle et un potentiel de production suffisants pour créer et vendre des produits artisanaux d’une excellente qualité, les artisans et artisanes ne réussissent pas à gagner leur vie à cause d’une très longue chaîne d’approvisionnement et un manque de compétences et structures qui permettent aux artisans de commercialiser leurs produits eux-mêmes. Mais grâce à la globalisation et l’internet, nous vivons dans un monde qui rapproche de plus en plus des pays et des gens différents. Par conséquent, les habitants des zones rurales n’ont plus besoin d’être dépendants des commerçants et intermédiaires pour vendre leurs produits aux clients. En permettant aux artisans de vendre leurs produits en ligne d’une manière directe et équitable, il leur est possible d’avoir un travail autonome et d’obtenir un prix juste pour leurs produits (un prix qui correspond à la valeur de leur artisanat). Dans cet esprit et pour les raisons susmentionnées, Aatik est aussi en train de travailler sur le développement du « e-commerce équitable » en Tunisie.La première phase du projet consiste en une formation avec un groupe de 21 femmes artisanes de 19 à 67 ans basé à El Aroussa, un village dans le gouvernorat de Siliana. Depuis le début de décembre, Aatik forme les femmes sur plusieurs volets liés à
- l’autonomisation de la femme au milieu rurale
- la commercialisation des produits artisanaux d’une manière équitable.
Selon les axes prioritaires listés ci-dessus, ces actions visent à former les femmes en: tissage de laine, design et valorisation du patrimoine local, travail en groupe (gestion de coopératives), utilisation des outils web, et commercialisation de produits. Cette première phase de projet est soutenue par l’Ambassade du Canada à travers ses fonds canadiens d’initiatives locales (FCIL).
L’objectif final du projet est d’intégrer les femmes, et d’autres groupements d’artisans, dans une plateforme de e-commerce qui serait gérée par les artisans eux-mêmes et permettra aux artisans de vendre leurs produits à l’étranger sans passer par des intermédiaires. Cette plateforme a été inspirée par Anou, un projet similaire qui a très bien réussi au Maroc: www.theanou.com. L’équipe d’Aatik travaille en collaboration avec l’ancien directeur technique de la plateforme Anou, et rendra publique une première version de la plateforme Aatik avant la fin février.
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