La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale.
Le 31 octobre 2003, l’Assemblée générale a adopté la Convention des Nations Unies contre la corruption (résolution 58/4), et a prié le Secrétaire général de charger l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) d’assurer le secrétariat de la Conférence des États Parties à la Convention.
Le 9 décembre a été déclaré Journée internationale de lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire connaître le rôle de la Convention, en matière de lutte et de prévention.
En 2014, l’Office des Nations Unies pour le Développement ( PNUD) et l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime ( ONUDC) ont développé une campagne globale conjointe, soulignant l’impact de la corruption sur l’éducation, la santé, la démocratie, la prospérité et le développement.
La campagne internationale conjointe de 2015 se concentre sur la façon dont la corruption sape la démocratie et la primauté du droit, entraîne des violations des droits de l’homme, fausse les marchés, érode la qualité de vie et permet la criminalité organisée, le terrorisme et d’autres menaces à la sécurité humaine de s’épanouir.
La campagne sur les réseau sociaux #breakthechain souligne également que la corruption est un crime transversal qui touche de nombreux domaines. Elle montre que les actions contre la corruption sont essentielles en vue d’atteindre les objectifs de développement durable, qui visent à mettre fin à la pauvreté, à protéger la planète, et à assurer la prospérité de tous.
En Tunisie, la corruption est un fléau pour l’économie tunisienne. si tout le monde s’accorde à le dire, l’action peine à suivre. En effet, d’après l’organisation anti-corruption Transparency International et sa 20ème édition de l’Indice de perceptions de la corruption, qui mesure le niveau de corruption dans le secteur public, la Tunisie figure à la 79ème place avec une note de 40 sur 100, alors qu’en 2013, elle avait obtenu une note de 41.
L’Association tunisienne des contrôleurs publiques s’est également intéressée à ce fléau en publiant en avril 2015 une étude qui démontre qu’au moins 450 millions de dinars (plus de 200 millions d’euros) ont été distribués en 2013 sous forme de pots-de-vin à des fonctionnaires.
En outre, si l’implication de responsables a été prouvée, documents à l’appui, certains ont été promus et non punis, s’indigne le président de l’association, Sharfeddine Yakhoubi.
La corruption ne touche pas que l’économie Tunisienne. Toujours selon le rapport the world justice project réalisé par transparency International d’autres secteurs seraient touchés :
S’il est convenu que la corruption augmente dans les périodes de post-conflit ou post-révolution , il semblerait que le gouvernement ait beaucoup de mal à gérer la situation, le confirme la démission du ministre tunisien chargé des relations avec le Parlement, Lazhar Akremi qui a clairement déclaré à l’AFP : “Je ne peux plus faire partie d’un gouvernement qui n’a pas la volonté politique de faire face à la corruption”.
Pour plus de détails et de précisions, voici le rapport “La Corruption en Tunisie entre la Réalité et les Evaluations des rapports Internationaux”.
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