Le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme REMDH a organisé au mois de Janvier dernier 3 sessions de travail intitulées « Droits des femmes et égalité hommes-femmes » pour élaborer des recommandations sur le projet de loi intégrale sur les violences faites aux femmes et aux filles en cours de préparation. Alors que les 2 premières sessions ont traité respectivement de l’aspect juridique de la violence à l’égard des femmes et de leur vie publique et politique, la 3ème session a porté sur l’autonomisation économique et la traite des femmes en mettant l’accent sur l’importance du dialogue entre société civile et instances gouvernementales à savoir le secrétariat d’Etat des affaires de la femme et de la famille.
Des acteurs de la société civile qui œuvrent pour les droits de la femme et l’égalité du genre telles que les militantes de l’ATFD, de l’UNFT, de l’AFTURD, de Doustourna, de la LTDH, et de l’association Amal y ont participé afin de présenter leurs recommandations au gouvernement. Les sujets abordés durant la session focalisaient sur l’employabilité des femmes et l’exploitation des catégories les plus vulnérables notamment les femmes, jeunes filles et enfants.
Les solutions proposées pour faire face aux fortes différences régionales étaient les suivantes:
- L’adaptation des politiques publiques en faveur de l’accès des femmes à un emploi décent au niveau régional.
- L’allègement du travail domestique des femmes.
- La promotion de la mixité dans les projets de formation professionnelle.
- Le soutien de l’entrepreneuriat féminin.
- La favorisation de l’accès aux transports en milieu rural.
- La scolarisation des filles.
En outre l’association Beity a insisté sur la nécessité d’une loi contre l’exclusion des femmes et la discrimination du genre.
Monsieur Mehdi Ben Brahem, universitaire et expert au Bureau international du Travail, voit qu’un meilleur ciblage des catégories sociales les plus vulnérables, l’articulation entre les volets de prévention et de prise en charge dans le cadre d’une politique sociale intégrée permettraient d’améliorer le sort des enfants tunisiens victimes du travail domestique infantile. Enfin l’association Amal a insisté sur l’importance de la sensibilisation autour du sujet de la traite des personnes, la nécessité de faire une formation spécialisée en matière d’intervention et de protection des victimes de traite et un plaidoyer pour la promulgation de la loi sur la traite et sur l’asile.
Cependant les participantes de la 3ème session de travail « droits des femmes et égalité hommes-femmes » ont exprimé leur déception quant à l’absence du Secrétariat d’Etat des affaires de la femme et de la famille à qui ces recommandations s’adressent.
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Organismes concernés
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