Avec la première journée du forum social mondial 2015, s’est tenue de nombreux ateliers intéressants et traitant de problématiques variées. Jamaity a assisté à l’atelier sur les défis des organisations de la société civile et des médias indépendants dans certaines régions de la zone MENA. Cette étude s’insert dans le cadre du projet ” MedNet : civil society and media development” cofinancé par l’Union Européenne et réalisé par la coopération pour le Développement des Pays émergents” en partenariat avec AMARC europe, Palestinian Youth Union, Egyptian Association for community Participation Enhancement, Association Liberté et Développement et Red Chabaka.
Cette étude vise à soutenir l’action de la société civile et des médias indépendants dans la création d’un environnement favorable au dialogue, les droits humains et la participation démocratique dans la région méditerranéenne.
Depuis 2011, les médias indépendants et le journalisme citoyen et communautaire commence à avoir une place conséquente dans la scène médiatique actuelle. L’atelier a présenté différent témoignages des 4 pays ayant fait partie de l’étude et mis l’accent sur les défis des médias indépendants pendant le processus de la collecte, la production et la diffusion de l’information dans les quatre pays.
– La Palestine présente une situation politique particulière et complexe: La situation des médias en général sous la joug de l’occupation israelo-palestienne mais aussi les tiraillements entre fatah et Hamas rendent le travail journalistique assez fastidieux. On peut citer le contrôle voir l’interdiction des déplacement et l’interdiction de la distribution de certaines publications.
Le cadre juridique restreint qui ne présente aucune protection pour les journalistes mais aussi le manque de ressources financières, rendent la production de contenu difficile.
La société civile en Palestine milite ainsi pour la liberté d’expression en limitant la domination de l’état sur le secteur médiatique et la promulgation d’un texte de loi relatif à la liberté de l’information.
– Pour l’Egypte, l’étude a montré clairement la multiplicité des obstacles.
Le cadre juridique défavorable au développement des médias indépendants est l’une des première causes: Les textes
de loi ayant pour objectif le contrôle de l’information, celle à l’encontre des journalistes.
L’absence aussi des textes de lois garantissant la sécurité et la liberté des médias indépendants, l’absence d’un
cadre juridique pour la presse électronique mais aussi le manque de reconnaissance juridique pour ces médias associatifs. Il est clair que le terrain juridique présente déjà assez de contraintes pour les médias associatifs, ajoutant à cela le manque de ressources financières qui affecte la durabilité.
Un déséquilibre de répartition géographique a aussi été cité, les médias indépendants sont ainsi localisé principalement dans les grandes villes ce qui empêche la démocratisation du journalisme communautaire, axé sur la proximité.
Il est sans doute ainsi que la priorité de la société civile est se battre pour la réforme du cadre
juridique et de militer en faveur des droits humains et de la liberté d’expression.
– La Tunisie représente le pays qui a observé la meilleure évolution des médias associatifs et indépendants avec 10 radios associatives ayant obtenu une licence de la part de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle et ainsi une reconnaissance sur le cadre légale de leur existence. Cependant, certains détails entravent le travail journalistique dont la difficulté d’octroie de la carte de journaliste. Les médias indépendants en Tunisie manque aussi de professionnalisme vue le caractère général d’une bonne partie d’eux et le non recours aux différents
genres journalistiques dans le travail quotidien.
Actuellement, les différentes organisations de la société civile tunisienne œuvrent pour la création d’un fonds de soutien pour les radios associatives afin de permettre une plus longue viabilité de ces médias, en général en difficulté financière. Un autre volet est le décret numéro 2011-41 relatif à l’accès à l’information administrative qui nécessite une rectification et la révision de certaines disposition du code pénale.
– Le cas du Maroc est un cas appart aussi tout comme les autres exemples. Les médias indépendants marocains ont joué un rôle important dans la diffusion d’un nouveau contenu informationnel qui se distingue de celui produit par les médias conventionnels. Les défis pour les médias marocains ne diffère pas de celui des autres pays , les reformes juridiques insuffisantes malgré l’intégration de nouvelles dispositions pour la liberté d’expression dans la constitution de 2011, tel que l’article 24 prévoyant pour la confidentialité des communications ainsi que des sources d’information et l’article 27 mettant en avant le droits des citoyens à obtenir l’information demandée auprès des
administrations publiques et les institutions élues et les organismes chargées de la gestion des services publiques.
Cependant, nombreux sont les décrets de loi qui contiennent des articles qui limitent la liberté d’expression et condamnent les journalistes à de lourdes peines.
Le faible partenariat entre les acteurs du secteur médiatique et l’état , un manque de coordination
qui pénalise les différents acteurs de la scène médiatique ( indépendants et conventionnels)
rendant ainsi l’évolution du cadre légale non concomitante à celle de la scène médiatique .
Le manque de professionnalisme de la production médiatique et le manque de ressources financières figurent aussi parmi les problématiques récurrentes.
Dans ce sens, la société civile marocaine a pour priorité la reconnaissance des médias communautaires par un nouveau cadre législatif de régulation et d’autorégulation.
La réforme du cadre juridique pour protéger et assurer la liberté d’expression afin de ne plus avoir de violations de
la liberté d’expression.
Le projet “MedNet: civil society and media developpement” est sans nié un projet précurseur dans le domaine des médias indépendants dans les pays arabes qui depuis 2011 observent des changements radicaux: changement socioculturels, changement du visage médiatique et concrétisation des droits humains et surtout de la liberté d’expression.
Le rapport dont est tiré cet article et qui fut présenté durant l’atelier a au final révélé que les différents pays ayant fait parti de l’étude ont les même problématiques quant à l’implémentation des médias indépendants : un cadre juridique inadéquat leurs statuts voir limitant leurs implémentation, un manque de moyens technique et financier. Le manque de professionnalisme est un problème transitoire voir inhérent au fait que ce genre de médias émanent d’une manière générale d’un engagement citoyen et non journalistique.
هكذا قيّم مستعملون آخرون المقال
المشهد الاعلامي في تونس يتغير ولكن لا نرى استراتيجيا وتخطيط واضح بل هناك ارتجال سائد باسم حرية الاعلام فيه بوادر جيدة احيانا