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Leadership and Empowerment for Action on Disability ” LEAD “ Retour vers les projets


Durée du projet: 1 an(s) 9 mois

Sep 2012 Jun 2014

Budget du projet:

1230 Euro (€)

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Les organismes impliqués dans ce projet:
HI / MEPI / OTDDPH

Objectifs spécifiques

Fort de ces constats, le projet LEAD s’articule autour de 4 objectifs :

  • Objectif 1: Le mouvement des personnes handicapées au Maghreb est renforcé et une stratégie pour des actions communes est mise en place.
  • Objectif 2: Les besoins des personnes en situation de handicap et les priorités pour les réformes de politiques publiques nationales sont identifiés à travers une recherche de qualité et des campagnes de consultation.
  • Objectif 3: Les membres des organisations nationales de défense des droits de personnes handicapées développent les capacités d’engagement à long terme des personnes en situation de handicap et renforcent leur expertise technique et compétences en matière de plaidoyer.
  • Objectif 4: Les défenseurs des droits des personnes handicapées promeuvent certaines mesures pour améliorer les politiques, programmes et pratiques affectant les personnes en situation de handicap et leur participation politique à tous les niveaux géographiques.

Plus de détails

Depuis quelques années, on assiste au rapide développement de divers mouvements et organisations de la société civile au Maghreb dans le but de faire entendre plus efficacement les multiples voix en faveur du changement et de tirer profit des nouveaux espaces de dialogue avec le gouvernement. Les personnes en situation de handicap ont, elles aussi, l’intention de profiter des nouvelles libertés politiques et sociales afin de promouvoir les droits de cette tranche, en grande partie marginalisé, de la population. Des organisations et mouvements de personnes handicapées ont ainsi été créés ou renforcés au cours de l’année dernière au Maroc, en Algérie et en Tunisie, et sont de plus en plus actifs dans la défense de leurs droits aux niveaux local, national et international. Ces efforts portent sur le respect des principes de la Convention Relative aux Droits des Personnes Handicapées (CRDPH), qui a été ratifiée par chacun des pays, afin de garantir que les 11 millions de personnes handicapées jouissent des mêmes droits que n’importe quel autre citoyen. Son application reste cependant encore limitée.

Les politiques et programmes au profit des personnes handicapées présentent aussi un manque de cohérence et de coordination, et ne reposent pas sur une identification claire des besoins. Quant au dialogue entre les pouvoirs publics et la société civile, il s’est certes intensifié ces derniers temps (avec une amélioration significative en Tunisie depuis janvier 2011) mais les discussions sur les questions de handicap souffrent toujours d’un manque d’expertise technique et de propositions suffisamment claires pour amener un changement de politiques à l’égard des personnes handicapées.

Les mouvements pour la défense des droits des personnes handicapées dans les trois pays en sont aussi à des stades différents de développement. Au Maroc et en Algérie, ils sont assez solides et possèdent une bonne expérience en matière de dialogue avec le gouvernement, alors que le mouvement tunisien, en raison des restrictions imposées à la société civile sous Ben Ali, est beaucoup plus récent. L’ajout potentiel de la Libye, non encore formalisé à la rédaction de ces TDR, pourrait aussi changer la structuration du mouvement régional du handicap.

Le projet LEAD (Leadership and Empowerment for Action on Disability) vise donc à ce que les personnes handicapées seront formées à effectuer un plaidoyer efficace en vue d’accroître la participation sociale, économique et politique de 11 millions de personnes handicapées au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Il vise à renforcer les capacités de la société civile à influencer les décideurs et à soutenir les défenseurs des droits des personnes handicapées, et permettra d’identifier les lacunes dans la législation et les politiques nationales et de proposer des solutions concrètes pour promouvoir la participation sociale, économique et politique des personnes handicapées.

Sur la base des résultats de la recherche, ce projet offrira des ateliers de formation en présentiel et par l’intermédiaire d’une plateforme de formation en ligne visant à former des nouveaux militants, renforcer les compétences techniques des membres des collectifs et développer des messages de plaidoyer et méthodes efficaces aux niveaux national et local. Une composante spécifique du projet visera la Tunisie, en incluant un programme de structuration et de renforcement de capacités de l’Organisation tunisienne, ainsi que de coaching et d’accompagnement et la création d’une campagne nationale axée sur les questions clés liées à l’importance de la participation politique.

Le projet prend la suite du projet Mounassara qui s’est déroulé de janvier 2010 à décembre 2012 avec le soutien de l’UE, principalement en au Maroc et en Algérie. Ces deux projets sont basés sur le même objectif : permettre aux organisations de personnes handicapées d’influer sur les politiques et dispositifs mis en place dans la région et dans chacun des pays concernés, à travers un ensemble d’actions de renforcement de capacité, de soutien aux activités de plaidoyer, de mise en réseau, etc.

Parmi les activités du projet Mounassara, les activités de recherche/formations/publications étaient nombreuses (plus de 17 publications prévues en 3 ans) et conçues principalement comme une base pour les activités de plaidoyer dans chacun des pays. La grande majorité de ces activités relevait dans le document projet de la responsabilité directe des organisations partenaires (plateforme algérienne et Collectif).

Lors des évaluations finales et intermédiaires du projet ainsi que des échanges entre partenaires, plusieurs constats positifs ont été dressés sur ce volet du projet, notamment en termes d’impact de certaines publications (ex : l’étude économique au Maroc), de processus participatif (collecte des bonnes pratiques en Algérie), de renforcement collectif de l’expertise sur un sujet donné grâce aux formations (ex : l’accessibilité en Algérie) ou de renforcement de la visibilité et de la crédibilité des OPH.

Cependant, des points de vigilance importants ont également été soulevés : lourdeur de la tâche pour les membres des OPH, manque de ressources financières, manque de fiabilité de certains résultats, manque de reconnaissance scientifique des données. Les formations ont aussi semble-t-il surtout été réalisés au niveau national des Collectifs, sans une réelle appropriation/répercussion au niveau local ni de réelle politique de suivi et d’évaluation post-formation. Il a été aussi difficile d’atteindre de nouveaux publics, notamment en dehors du mouvement du handicap, malgré la volonté du handicap.

Enfin, ces formations se sont concentrées sur un plaidoyer relativement généraliste qui doit aujourd’hui évoluer vers un plaidoyer plus technique et sectoriel, basé sur des données scientifiques et fiables, afin qu’il puisse directement évoluer vers un changement des politiques publiques et non plus une simple sensibilisation des associations et pouvoirs publics.

hi_projet

La présente consultance concerne la mise en place du volet de formation e-learning sur les politiques publiques d’inclusion du handicap au Maroc, en Tunisie et en Algérie. Néanmoins ce volet dépend d’un ensemble d’activités imbriquées au sein d’un dispositif régional de Recherche, de Formation et de Ressource sur le Handicap » qui sont intimement liées (choix de la thématique, pilotage global identique du dispositif de recherche/formation/action, etc.) et doivent donc être étudiés concomitamment. Le choix de la thématique régionale intervient au tout début de la planification des activités, en conditionne la suite et se retrouve directement ou indirectement dans la quasi totalité des résultats attendus et blocs d’activités du projet.

Les grands principes structurant ce dispositif s’établissent comme suit :

  • Une entité au service des OPH et militants du handicap, et des acteurs du secteur.
    Le dispositif est conçu comme un outil innovant au service du mouvement du handicap, permettant de renforcer l’expertise et les capacités de plaidoyer des OPH et de leurs membres. Ceci à travers un ensemble d’activités de formation, d’une plateforme e-learning, d’un centre ressource en ligne.
    Bénéficiaires du Centre, les OPH en seront également directement les animateurs via leur participation aux instances de pilotage, de décision et d’orientation.
    Ces activités bénéficierons également aux autres acteurs du secteur, et notamment les chercheurs,
    les décideurs publics, les prestataires de service, etc.….
  • Un processus intégré de recherche / formation / action
    Afin d’éviter de créer des connaissances inexploitées, le projet LEAD prévoit que le processus d’élaboration des publications intègre obligatoirement des étapes de formation des PSH et leaders associatifs, mais aussi éventuellement d’autres acteurs intervenant dans le champ du handicap. Ainsi, une fois les thématiques définies et l’équipe de recherche sélectionnée, chaque recherche sera ponctuée d’au moins 3 sessions de formation :
    · Une formation initiale sur les grands principes et concepts liés à la thématique de recherche
    · Une formation / table ronde sur les résultats intermédiaires de la recherche
    · Une formation / action sur les résultats finaux de la recherche, intégrant un travail sur les
    messages de plaidoyer et leurs modes de diffusion.
  • L’utilisation plus poussée des Technologies de l’information et de la communication
    Le projet LEAD comporte un partenaire technologique, MTDS, spécialisé dans le développement d’outils informatiques au service d’actions de développement. Ce partenariat doit permettre de développer des outils innovants liés au Centre de Recherche, notamment une plateforme de formation en ligne, un centre de ressource virtuel, des espaces d’échanges et de forums présentés sur un portail d’accès unique (‘hub’), dont le draft est présenté ci-dessous.
  • Une nouvelle alliance entre les OPH du Maghreb et le monde de la recherche
    Chaque projet de recherche se base sur la contractualisation avec une équipe de recherche internationale, incluant des chercheurs de la région et / ou des équipes internationales. Ces chercheurs seront sélectionnés via un appel à candidature et sur base d’un cahier des charges précis de la recherche. Ceci doit permettre d’atteindre un haut niveau de technicité des recherches, et de fiabilité et reconnaissance scientifique des résultats.
  • Un nombre plus restreint de recherche et de publications, avec une technicité plus élevée.
    Le projet prévoit principalement 2 recherches :
    – Une recherche nationale en Tunisie, appelée « situationnal analysis » qui doit permettre de dresser une image d’ensemble des la situation des PSH dans le pays.
    – Une recherche régionale sur une thématique à définir, qui se basera sur 3 enquêtes nationales (au Maroc, en Algérie et en Tunisie) ensuite synthétisée au sein d’un même document. Ce resserrement du nombre de publications doit permettre d’aller plus loin en termes de recherche, de collecte de donnée, d’analyse, et de diffusion des résultats.
  • Un outil de formation innovant…
    La mise en place d’un outil de formation e-learning (draft ci-dessous) répond à de nombreux objectifs transversaux :
    – Permettre aux participants de collaborer entre eux (niveau local/national/régional)
    – Maximiser l’impact et la diffusion des formations organisées en présentiel dans le cadre du projet (3.4, 3.5 et modules de formation leadership Tunisie 3.2)
    – Favoriser le renouvellement associatif et décloisonnement du monde du handicap : atteindre des nouvelles cibles, jeunes et étudiants, femmes, personnes handicapées ne pouvant se déplacer, militants d’associations des droits de l’Homme, droits des femmes, de l’enfant ou d’associations de développement plus généralistes afin d’assurer une meilleure inclusion
    – Favoriser la structuration régionale du mouvement du handicap au Maghreb par la mise en place d’activités communes et la diffusion d’un langage commun … en lien avec les autres volets
    – Lien recherche/formation/action : le cycle de recherche est ponctué de moments de formation pour les OPH pour alimenter les actions de plaidoyer.
    – Lien formation et centre de ressources : Au delà des formations liées aux recherches, d’autres modules seront mis en ligne via la plateforme e-learning, sur des sujets clefs et transversaux répondant aux besoins des OPH (ex : formations de base au PPH, traduites en arabe….).
    – Lien formation et outils de communication : le projet va créer en partenariat avec MTDS de nombreux outils de communication et de mobilisation (Twitter, Facebook, liste de diffusion, newsletter) qui permettront d’assurer la publicité de la plateforme mais aussi de favoriser l’émergence d’une véritable communauté de militants qui pourront se rencontrer dans le cadre du projet (séminaires, ateliers de travail national…)

Régions bénéficiaires

Ariana et 24 autre(s) régions



Supporté par

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