Domaines concernées par cet événement: Association des professionnels et 4 autre(s) domaines
L’Association de Formation à la Psychanalyse et d’Echanges Cliniques (AFPEC) organise une conférence ce samedi 20 Mai 2017 intitulée “Du corps des femmes… en Tunisie”, avec la participation de Sophia Baraket (photographe), Sana Ben Achour (juriste, association Beity), Nadia Benzarti (psychologue), Hinde Boujemaa (Realisatrice) , Elsa Despiney (historienne de l’art) Natahi Okba (psychanalyste), Kathy Saada (psychanalyste), Patricia Kerrou (artiste), Moufida Fedhila (artiste),…
Programme :
Matinée :
– Prolégomènes : premières réflexions sur femmes et féminin (Okba Natahi)
– Parcours de femmes (Kathy Saada)
– Le corps des femmes au regard du droit (Sana Ben Achour)
Après-midi :
– Paroles de femmes (Nadia Benzarti, Beity) : témoignages
– femmes dans le cinéma tunisien (titre provisoire) (Hinde Boujemaa)
Table ronde : artistes femmes dans l’espace public : Patricia Triki, Moufida Fedhila, Sophia Baraket, et Elsa Despiney.
Argument :
Pour-suivre le corps des femmes..
De quelles façons et suivant quelles logiques le corps d’une femme est-il soumis aux différentes modalités de discours -anthropologiques, artistiques, sociologiques, philosophiques, juridiques, religieux,…- qui le parlent ?
Aussi, l’image du corps de la femme, et pour une femme, est fonction de la place symbolique et imaginaire qu’une société lui accorde. Qu’en est-il, alors, des enjeux liés à cette place dans l’espace social tunisien ?
D’autre part, comment le corps de la petite fille à la femme, sans oublier l’adolescente, est-il représenté ? Comment se présente-t-il à l’autre et comment est-il pris en compte par le sujet-femme ?
Corps-objet encombrant, exposé à la voracité des regards, où se conjuguent monstration et pudeur. Corps-mascarade phallicisé à l’excès dans sa féminité. Corps nié ou refusé excédant la volonté de maîtrise de l’anorexie ou de la boulimie. Corps morcelé de la folie disant le lieu où le sujet est venu à s’échouer.
Enfin corps assumé comme musique du rapport féminin au désir.
Symptômes, plaintes, danses du corps, jouissances plurielles du corps au féminin se lisent, pour le psychanalyste, comme impasses et potentialités de se donner un corps, à savoir être sujet d’un corps, de son corps. Ces trajets corporels nous convoquent à interroger la transmission de la problématique du féminin dans la filiation et ses conséquences sur le devenir-femme et la singularité d’une parole féminine.
Inscription à 9h30 (Frais de participation : 20 dt)
*Peinture de Fériel Lakhdhar