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les Radios Associatives: Situation actuelle et perspectives de perennité

12 December 2014

les Radios Associatives: Situation actuelle et perspectives de perennité

Le 10 et 11 Décembre, la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) a organisé une conférence sur les radios associatives.

Cette Conférence a regroupé un ensemble d’ateliers et une conférence de presse afin de porter une réflexion sur les radios associatives ; la situation actuelle et les différents moyens à mettre en œuvre pour garantir leur durabilité.

Depuis septembre 2014, le nombre de radios associatives a augmenté pour passer de 2 radios à 10 radios au total. Cette augmentation représente une évolution intéressante dans la scène médiatique tunisienne qui se doit de s’adapter et présenter un cadre adéquat pour l’évolution de ces nouveaux médias.

Les radios associatives actuelles en Tunisie sont les suivantes:

  1. Radio 6 Fm de Tunis
  2. Radio « Sawt Al ménéjém » de Gafsa
  3. Radio Regueb
  4. Radio Dream Fm
  5. Radio Nefzawa Fm
  6. Radio Djerid Fm
  7. Radio « Houna El Gasserine » de Kasserine
  8. Radio Kasserine Chaambi Fm de Kasserine
  9. Radio El Amal
  10. Radio Campus de l’Ariana

Les deux journées ont rassemblé les différents membres de la HAICA, les membres du syndicat des média, de nombreux journalistes mais aussi des experts nationaux et internationaux.
Durant la journée du 10 Décembre, une première session matinale a été entretenue traitant du “cadre législatif du média associatif  en Tunisie et les expériences comparées dans d’autres pays”.

La discussion a abordé les perspectives d’évolution dans ce cadre, comparé à la situation actuelle et à l’expérience dans certains pays africains et européens.
La session suivante a traité de la situation financière des radios associatives et des stratégies de soutien possible. Les différents membres ont discuté des problèmes actuels de financement des radios associatives en Tunisie en comparant à d’autres expériences dans d’autres pays, tel que les pays d’Amérique latine, avec le témoignage de Radio “Sawt Al Manéjém”. Cette session a été clôturée par un débat sur les solutions possibles de financement étatiques ou privées.
La première session de l’après-midi a abordé la question de contenu dans les radios associatives, un autre point capital outre les problèmes de forme. Les problèmes rencontrés par les journalistes des radios associatives ont pris la majeure partie de la discussion vue la nature de ce métier: entre du bénévolat et la pratique journalistique ?! Les valeurs éthiques et professionnelles restent un sujet primordial pour garantir une bonne pratique.
L’avant-dernière session a concerné la transmission et la diffusion en Tunisie. Une question pertinente est souvent revenue à la Une: Est-ce que le réseau radio de la Tunisie est prêt à supporter un trafic intense de radios avec chacune une fréquence de diffusion propre.
La journée a été conclue par un atelier de l’Office Nationale de la télédiffusion afin d’essayer de trouver des propositions pour les problèmes de diffusion.

Cette journée a été une rencontre fructueuse entre les différentes acteurs: associatifs, légaux, de télédiffusion et les experts.

La deuxième journée s’est tenu la conférence de presse présentant l’ensemble de recommandations émanant des différentes conférences et ateliers de la première journée.

Un ensemble de recommandations qui servira de base pour encadrer, supporter et permettre un épanouissement des radios associatives en Tunisie.

Nous avons essayé de regrouper les différentes recommandations citées dans ce qui suit:

  • Doter les radios associatives de textes de loi dans le nouveau cadre législatif des médias et la création de l’Instance Constitutionnelle pour la Communication Audiovisuelle avec la mise en place de garantie pour son financement.
  • Il est important pour les radios associatives, surtout celle ayant une autorisation, la mise en place de stratégies pour passer de l’amateurisme et du militantisme au professionnalisme et mettre en place des mécanismes de coordination entre elles. Cela via l’organisation d’ateliers de travail et de recherche d’idées en commun.
  • Il est capital que les radios associatives œuvrent à réévaluer leurs ressources financières et rechercher spontanément d’autres moyens de financements.
  • La création d’une commission de réflexion qui se chargera de la rédaction du projet d’un fond de soutien pour les médias associatifs en Tunisie. Elle visera à tirer bénéfice des bonnes pratiques des expériences d’autres pays et la prise en considération des réels besoins en Tunisie.
  • Réviser les frais de diffusion de l’Office National de la Télédiffusion pour les radios associatives avec la prise en considération de la présence ou l’absence d’un transmetteur pour la radio, l’emplacement géographique, la couverture et la densité démographique pour chaque radio mais aussi la nature des services proposés par l’office.
  • La nécessité de prendre en considération la planification des fréquences actuelles  mis à jour avec les pays voisins et qu’il soit reconnu à l’échelle internationale.
  • Il est nécessaire de concrétiser une planification parallèle spécifique pour les radios associatives avec la condition de respecter les normes techniques en vigueur.
  • L’Instance se doit de poursuivre ce projet en collaboration avec les différentes institutions nationales et les organisations internationales concernées et mettre en place des mécanismes nécessaires pour supporter les radios associatives.
  • Il est nécessaire pour les radios associatives et les différents intervenants  mettent l’accent sur l’importance de certaines propositions afin de supporter les médias en Tunisie. A ce titre, le programme de l’Union Européenne consacre une somme 600 000 Euro pour la mise en place d’un fond de soutien pour les médias associatifs en Tunisie.
  • Encourager la réforme spontanée au sein des radios associative en veillant au respect de l’éthique professionnelle afin de garantir un média libre et fiable au service du bien commun.
  • Œuvrer pour la création de bureaux d’administration au sein des radios associatives composés principalement de membres de la société civile.
  • La nécessité de respecter les normes techniques en rapport avec la diffusion et éviter le blocage et les interférences.
  • Il est nécessaire de trouver des solutions légales et techniques pour garantir la durabilité des radios associatives hors cadre du monopole de la diffusion et dans un cadre légal précis.
  • Il est nécessaire de se conformer aux règlementations de l’équité et de l’égalité, de la part de l’Instance et de tout intervenant dans le domaine des médias pour protéger la liberté d’expression, la pluralité, la liberté d’information et l’accès à l’information pour toutes les catégories et toutes les régions.

Suite à ces deux jours de travaux et ces différentes remarques et recommandations, une convention sera signée entre la HAICA et les 10 radios associatives actuelles qui représentent une première étape pour garantir la durabilité de ces radios et encourager aussi la création de nouvelles Radios associatives.

Annexes:

– Liste et descriptif des 10 radios associatives ayant eux l’autorisation de la part de la HAICA et qui vont dans peu signé une convention de partenariat pour les aider à se développer et ainsi couvrir leurs besoin spécifiques.

liste radios associatives (2)liste radios associatives (1)





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